L’Église Évangélique Presbytérienne du Togo (EEPT) traverse une période tumultueuse à cause d’une décision controversée. Le 13 janvier 2025, le Bureau Exécutif (BE) de l’Église a imposé un renouvellement des bureaux des groupes organisés avec un délai très court de deux semaines. Cette décision a surpris et inquiété de nombreux fidèles, qui n’ont pas eu accès aux nouvelles dispositions constitutionnelles de l’Église.
Cette précipitation suscite des interrogations quant aux motivations derrière cette mesure. Selon des sources rapportées par le confrère TogoScoop, il semblerait que cette décision pourrait servir des intérêts particuliers, notamment ceux d’un pasteur dont l’âge pourrait compromettre sa rééligibilité.
Un fidèle a exprimé son mécontentement en déclarant : « Quand nos pasteurs pensent qu’ils sont plus rusés que les fidèles, je veux leur dire que quand cette crise va prendre une nouvelle tournure, elle sera financière », suggérant un possible impact sur les contributions financières de l’Église.
Les principaux responsables de l’EEPT, le Modérateur, le Secrétaire synodal et un troisième membre, tous en fin de mandat, sont accusés de manipulation et de manque de transparence. La gestion de l’Église semble être influencée par ces dirigeants malgré les appels à une meilleure gouvernance. Cette situation a engendré une forte méfiance parmi les fidèles et menace l’unité de l’EEPT.
La Direction des Cultes et le Ministre de l’Administration Territoriale sont sollicités pour intervenir, afin d’éviter que cette crise ne s’aggrave.
L’EEPT se trouve ainsi à la croisée des chemins : sans un retour à des principes de transparence et de participation, la crise risque de s’aggraver, avec des conséquences désastreuses pour l’institution. Depuis le Synode de Kpalimé en novembre 2024 où la nouvelle constitution a été adopté dans un climat de tension, les organes nécessaires à sa mise en œuvre n’ont pas été créés, laissant l’Église dans une impasse.