Alors que des manifestations populaires secouent le Togo depuis juin 2025, prof Ayayi Togoata APÉDO-AMAH, figure intellectuelle engagée, dénonce une gouvernance « chaotique », indifférente à la souffrance d’un peuple « en mode survie ».
Dans un texte intitulé “Togo, un pays à l’image durablement abîmée par le sang versé”, il fustige la fermeture récente de RFI et France 24 par la HAAC, qualifiée de « machin » et « instrument de censure au service de la dictature ». Une décision prise, selon lui, pour avoir donné la parole à ceux qui « dépeignent la vraie situation politique du Togo ».
« Partout le pain manque. L’eau potable manque, l’électricité, quand il y en a, est nommée peut-être », écrit-il, dénonçant une misère généralisée tandis que « la richesse des voleurs de la République est inversement proportionnelle à la plongée de nos concitoyens dans le gouffre insondable d’une misère crasse ».
L’activiste s’indigne aussi des violences infligées aux jeunes manifestants : « Les images insoutenables de la barbarie de la machine à répression sur le corps jeune des Togolais avides de liberté, sont l’image d’un pays abîmé. »
Prof APÉDO-AMAH conclut en interpellant les dirigeants : « Que veulent-ils transmettre pour demain ? La violence ? Le sang versé de ceux qui réclament justice et liberté ? »
Il appelle à rompre avec la brutalité d’un système qui trahit les valeurs de la civilisation africaine.