De «dossier scolaire» gratuit au timbre de 100 F, l’attestation du BAC désormais à 1000 F : La courbe d’un État qui se noie

 Tout est parti en milieu de la semaine dernière d’un message vocal d’une dame sur les réseaux sociaux qui informait les nouveaux bacheliers  qu’à partir de la session de juin 2025, les relevés et attestations du BAC délivrés par l’Office du Baccalauréat ne seront plus légalisés. Les usagers devront, en cas de besoin, demander un duplicata en suivant une procédure simplifiée.

Plus tard samedi, 19 juillet 2025, dans une note adressée aux demandeurs de services, la Direction Générale de l’Office du Baccalauréat a confirmé l’information.

« La Direction Générale de l’Office du Baccalauréat porte à la connaissance des demandeurs de services qu’à partir de l’examen du Baccalauréat deuxième partie, session de juin 2025, les relevés de notes et les attestations  ne sont plus légalisables. Ils peuvent se faire établir au besoin des duplicatas, en fournissant les pièces suivantes : une copie simple de l’acte de naissance, une copie simple du relevé de notes ou de l’attestation concernée, et une quittance de 1.000 F CFA par document, payable à la caisse de la Direction Générale de l’Office» précise la note.

Il n’en fallait pas plus pour susciter des vagues d’indignation et de réprobation dans l’opinion. Il s’agit d’une mesure impopulaire et inopérante qui va contribuer à nuire davantage aux poches des parents et alourdir les tracasseries administratives car on est en face d’une administration de très piètre qualité.

Comme pour calmer un peu les ardeurs, quelques heures plus tard, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, ordonnateur de cette mesure suicidaire,  sort sa tête. Selon un  communiqué publié le même samedi 19 juillet, le ministère de  l’Enseignement Supérieur précise que cette mesure permet de sécuriser les services fournis par la Direction Générale de l’Office du Baccalauréat.

    « Cette initiative vise non seulement à optimiser la sécurisation des documents délivrés, mais aussi à réduire la détention et l’usage de faux documents. Cette  mesure prendra effet à compter du 1er janvier 2026.Dans l’intervalle, les attestations et relevés continuent à être délivrés comme habituellement. «

En vérité, qui trompe qui ?

Pour la légalisation d’un document, il faut nécessairement apporter l’original. La question de la sécurisation est juste un prétexte fallacieux pour soutirer des sous aux pauvres populations.

Au départ, la légalisation des documents scolaires se faisait gratuitement juste avec mention « dossier scolaire.» Par après, l’administration a introduit les timbres de 100 F CFA.

Étant surendetté, le Togo ne fait que créer des taxes incongrues pour enfoncer davantage le peuple dans la misère.

C’étaient pratiquement les mêmes arguments fallacieux qui ont porté l’établissement de la carte d’identité nationale de 1000 F à 5000 F mais est-ce que cela a empêché les arnaqueurs de fabriquer le nouveau format de cette pièce?

Il en est de même pour le certificat de nationalité dont il faut aller chercher chaque fois le duplicata à 1000 F CFA au lieu de la législation à 500 FCFA pour l’ancien format.

Dans quel pays,  l’État dans ses défaillances notoires caractérisées par la gabegie, les détournements des deniers publics, l’enrichissement illicite et sauvage des gouvernants, s’entête à faire porter les conséquences à une population déjà très misérable? Il faut que cela cesse.

 Les Togolais ne sont pas des métayers dans le champ de Faure Gnassingbé et sa clique. Cette affaire de duplicata de relevé et attestation de BAC à 1000 F apparaît criminelle à un moment de galère généralisée dans le pays.

Source: Le Correcteur

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