Devant la presse mardi, plusieurs Organisations de la société civile (OSC) et de défense des droits humains (ODDH), dont le Front Citoyen Togo Debout et Novation Internationale, ont annoncé une journée nationale de désobéissance civile baptisée opération « Togo mort », prévue pour le samedi 16 août 2025.
Cette initiative pacifique vise à dénoncer l’« interdiction systématique des manifestations publiques au Togo » et « la répression croissante des libertés fondamentales », selon la déclaration liminaire. On y lit une « politique du mensonge d’État » et « un refus délibéré des droits citoyens, notamment le droit de manifester, garanti par la Constitution togolaise et la Charte africaine des droits de l’homme ».
Les OSC rappellent que, à trois reprises, des manifestations légalement déclarées ont été interdites par le ministère de l’Administration territoriale, invoquant des motifs jugés « fallacieux » tels que la période électorale, la phase post-électorale ou encore des risques sécuritaires liés au parcours. Pour elles, la dernière interdiction, qui suspend toute manifestation pacifique jusqu’à nouvel ordre, marque une « ligne rouge » et constitue une « violation manifeste de la loi ».
À travers l’opération « Togo mort », la population est appelée à fermer commerces et lieux de travail, suspendre toute activité et observer une journée de silence et de recueillement. « Il s’agit d’un geste de refus de la soumission, de l’oubli des victimes et du bâillonnement de la parole citoyenne », affirment les organisateurs.
Pour finir, les OSC estiment que « barrer l’espace civique pousse inévitablement le peuple à s’exprimer autrement ». Elles annoncent leur « soutien total » à la grande manifestation nationale prévue le 30 août 2025 par le Mouvement M66, et appellent à « l’unité, la mobilisation et la défense des libertés ».