Le rappeur engagé Aamron, de son vrai nom Narcisse Essowè Tchala, a récemment été aperçu aux côtés de leaders politiques et de personnalités de la société civile togolaise, notamment Me Dodji Apévon, Mme Adjamagbo-Johnson, Prof. David Dosseh… Ces rencontres, largement commentées sur les réseaux sociaux, ont suscité des interrogations sur le sens de sa démarche.
Dans « Enjeux d’Afrique », l’artiste a apporté des précisions. « Dans un premier temps, après ma libération, j’ai préféré prendre soin de moi, me reconstruire et enclencher les processus judiciaires pour créer un bouclier autour de moi. Ce n’est qu’ensuite que j’ai décidé d’aller vers ces acteurs », explique-t-il.
Et d’ajouter: « Ce sont des personnes qui, au-delà du peuple togolais, ont élevé leurs voix pour dénoncer mon arrestation et exiger ma libération ».
Pour Aamron, il s’agissait avant tout d’un geste de gratitude envers ceux qui se sont mobilisés pour sa libération : « Ce sont des gens qui se battent depuis longtemps pour la liberté et l’État de droit. Il fallait que je fasse preuve d’humilité, me déplacer et leur dire merci ».
Mais l’artiste voit plus loin. Au-delà de la gratitude, Aamron perçoit dans cette démarche une opportunité de mutualiser les énergies : « Nous avons tous un intérêt commun. Il s’agit maintenant de voir dans quelle mesure nous pouvons conjuguer nos efforts pour travailler, de façon conviviale, dans l’intérêt supérieur de la nation »
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