Un litige foncier vieux de plusieurs décennies refait surface dans le canton d’Adétikopé, à Tonoukouti, menaçant la paix sociale dans cette localité du Grand Lomé. En cause : une parcelle de plus de 66 hectares, objet de convoitises malgré une décision de la Cour suprême datant de 1989 en faveur de la collectivité SIATI, représentée par la famille Agodé.
Malgré ce jugement, des membres de la famille Agodé sont aujourd’hui accusés de revendre illégalement des lots déjà cédés à d’autres acquéreurs. Ces derniers dénoncent une tentative de spoliation et expriment leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une grave injustice.
La situation s’envenime avec l’implication d’un homme d’affaires ayant récemment acquis une portion du terrain. Celui-ci est accusé d’avoir eu recours à des méthodes coercitives, notamment l’intimidation et les expulsions forcées.
Il affirme cependant être en droit, puisqu’il dit disposé des documents signés par les Agodé, et accuse d’autres parties, dont un certain Amouzou et la collectivité Ditsi, de produire de faux titres pour revendiquer la même parcelle.
Ce nouvel épisode illustre les limites du système foncier togolais, où les décisions judiciaires peinent à être respectées sur le terrain. Les conséquences sociales sont déjà visibles : tensions communautaires, risques d’affrontements, perte de confiance envers les institutions, et crainte d’une escalade pouvant compromettre la cohésion sociale dans la zone.
Face à la montée des tensions, les populations locales appellent les autorités à une intervention rapide et ferme pour clarifier la situation et éviter un drame. L’enjeu dépasse désormais le simple cadre foncier : c’est la stabilité sociale de toute une communauté qui est en jeu.