Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part, le 15 octobre 2025 à Rome, au sommet du Processus d’Aqaba, une initiative lancée il y a dix ans par la Jordanie et l’Italie pour renforcer la coopération internationale face aux menaces sécuritaires.
Coprésidé par le Roi Abdallah II et la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, le rendez-vous a réuni plusieurs dirigeants africains et partenaires internationaux autour d’une même ambition : trouver des solutions concertées à l’instabilité qui secoue l’Afrique de l’Ouest.
Dans son intervention, Faure Gnassingbé a appelé à une « responsabilité partagée » face à la menace terroriste et à la criminalité transnationale, soulignant que « ce qui fragilise l’Afrique de l’Ouest aujourd’hui affectera la stabilité internationale demain ». Il a insisté sur le fait que la sécurité du continent africain n’est plus une question strictement régionale, mais un enjeu global nécessitant une réponse coordonnée entre États.
Le chef de l’État togolais a ensuite dénoncé le manque de moyens adaptés pour faire face à la menace, plaidant pour que les dépenses sécuritaires soient considérées comme de véritables investissements au service de la paix. « On ne peut pas continuer à pénaliser ainsi la paix au nom d’une orthodoxie court-termiste », a-t-il martelé.
Faure Gnassingbé a également mis en avant la nécessité de gagner la guerre des esprits, en intégrant le volet informationnel et éducatif dans la lutte contre l’extrémisme. Selon lui, la bataille contre le terrorisme ne peut être exclusivement militaire : elle doit inclure des actions sociales, culturelles et éducatives durables.
Enfin, il a plaidé pour une coopération internationale cohérente et respectueuse, fondée sur la prévention, la prévisibilité des ressources et le soutien aux initiatives africaines existantes.
Les participants ont salué l’engagement du Togo en faveur d’une approche intégrée et durable des défis sécuritaires. Le Processus d’Aqaba, rappelons-le, vise depuis 2015 à promouvoir une collaboration renforcée dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, au service d’une paix mondiale durable.