Invitée du Club diplomatique de Lomé, la Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Togo, Mme Coumba D. Sow, a livré un plaidoyer vibrant pour un multilatéralisme renouvelé et une réforme du système onusien afin qu’il reflète davantage les réalités actuelles du monde.
Sous le thème « Les Nations Unies, 80 ans après : renouveler le multilatéralisme et tenir les promesses des Objectifs de développement durable », la représentante du Système des Nations Unies a salué la constance du Togo dans la défense de la paix et du dialogue. Elle a rappelé le rôle historique du pays dans la promotion du multilatéralisme, tout en soulignant la solidité du partenariat entre le gouvernement togolais et les agences onusiennes.
Mme Sow a également mis en lumière les grands acquis des Nations Unies depuis 1945 : la prévention d’une troisième guerre mondiale, l’aide humanitaire fournie chaque année à plus de 150 millions de personnes, la vaccination de 45 % des enfants du monde, et les avancées notables en matière d’égalité des genres au sein du système onusien.
Évoquant la situation actuelle du monde, elle a déploré la montée des divisions géopolitiques et le repli des nations sur elles-mêmes, estimant que l’ONU doit rester un “accélérateur de solutions” face aux crises globales telles que le changement climatique, les pandémies ou la gouvernance numérique.
Pour la diplomate onusienne, l’Afrique doit occuper une place centrale dans la gouvernance mondiale. « Trop souvent perçu comme périphérique, le continent est en réalité au cœur des solutions mondiales », a-t-elle déclaré, rappelant que l’Afrique représente un quart des États membres de l’ONU et détient 60 % des terres arables inexploitées.
Elle a salué les progrès réalisés par le Togo dans la mise en œuvre des ODD : amélioration de l’Indice de Développement Humain à 0,571, scolarisation nette de 97,8 %, couverture vaccinale de 87 % et accès à l’énergie porté à 70 %.
En conclusion, Mme Sow a réaffirmé la nécessité d’une réforme du Conseil de sécurité et d’un ONU plus inclusif, plus agile et plus proche des peuples, insistant :
« Il faut une Afrique au cœur du multilatéralisme et une ONU réformée pour mieux refléter les réalités d’aujourd’hui. »