Joint par RFI, Pierre-Claver Kuvo, coordonnateur de Truth Reporting Post (TRP), s’est exprimé au nom des principales organisations professionnelles de la presse togolaise, dont le SYNJIT et l’Union de la presse francophone au Togo (UPF-Togo), sur la situation sécuritaire préoccupante des journalistes.
« La sécurité des journalistes est menacée parce que ces journalistes sont engagés sur des enquêtes. On ne sait pas si c’est suite à ces enquêtes. Toujours est-il que tant qu’un journaliste se voit emporter son ordinateur, tant qu’un présumé se présente comme un gendarme et s’introduit de façon inhabituelle dans un bureau d’un organe, cela pose un sérieux problème », a-t-il déclaré.
Selon lui, de tels incidents constituent « une menace de la liberté de la presse » et créent un climat où « le journaliste, en général, ne se sent pas en sécurité ». Dans ce contexte, Kuvo avertit que les professionnels peuvent être « poussés à l’autocensure », une pratique « dangereuse pour la promotion des droits et libertés de la presse ».
Le coordonnateur de TRP a rappelé que plusieurs faits récents, comme l’intrusion de gendarmes dans des bureaux ou le vol ciblé de matériel de travail, accentuent l’inquiétude des journalistes sur l’ensemble du territoire. Ces événements, souligne-t-il, menacent non seulement l’intégrité physique et numérique des journalistes, mais compromettent aussi la circulation libre de l’information.
Pierre-Claver Kuvo a insisté sur la responsabilité des autorités togolaises : elles doivent « raffermir la protection sécuritaire, physique comme numérique, accordée quotidiennement aux citoyens et plus particulièrement aux acteurs du monde des médias ».
Pour lui, garantir la sécurité des journalistes est une condition essentielle pour préserver la liberté de la presse et consolider la démocratie au Togo.


