Le prix de la dot en Afrique : Une forme d’escroquerie ?
Plutôt que d’imposer une longue liste d’exigences au prétendant au mariage, celui-ci pourrait simplement verser un franc symbolique. Actuellement, en Afrique, la dot est souvent perçue comme une source de fraude, avec des parents qui ont plusieurs filles exploitant la situation en leurs avantages.
Il ne s’agit pas de vendre la femme.
La dot, symbole de traditions culturelles transmises de génération en génération, représente un héritage laissé par nos ancêtres. Elle constitue un gage d’alliance entre deux familles qui s’engagent mutuellement à bénir les époux, leur amour, ainsi que leur paix et sécurité. Cette alliance transcende les lignages et crée une solidarité qui persiste même après un échec marital ou le décès de l’un des époux. Pour le couple, le paiement de la dot est une source de fierté, et il ne s’agit pas de vendre la femme. Cependant, nous sommes désormais confrontés à une approche capitaliste de la dot, où des listes de biens à fournir à la belle-famille sont remises à la famille de l’époux. Le prétendant s’endette souvent pour satisfaire les exigences de sa belle-famille, ce qui engendre des conséquences au sein du foyer, une réalité que beaucoup d’entre nous connaissent.
Certains parents vont même jusqu’à exiger des sacrifices financiers énormes des jeunes prétendants pour le paiement de la dot. En effet certains parents peuvent exploiter la tradition de la dot en augmentant délibérément son montant ou en imposant des exigences supplémentaires, compromettant ainsi la sincérité des relations. La pratique du payement de la dot peut renforcer les inégalités de genre, en considérant les femmes comme des marchandises ou des actifs économiques. Cela peut également limiter leur autonomie et leurs droits dans la communauté.
Conserver cette tradition du payement de la dot ou l’abolir ?
Dans certaines cultures, la dot est considérée comme une tradition importante qui renforce les liens familiaux et sociaux. L’abolition de cette pratique serait une trahison des aspirations sociétales, une grave erreur qui ne correspond pas aux réalités culturelles de nombreuses communautés africaines. Cependant un dialogue ouvert et des réformes culturelles pourraient aider à conserver les aspects positifs de la tradition tout en atténuant ses conséquences négatives.
Les communautés devraient réviser le contenu de la dot pour éviter les abus observés.
Les réflexions doivent être approfondies d’un point de vue anthropologique, afin que la dot ne devienne pas une source de souffrance plutôt qu’un bienfait, comme l’entendaient nos ancêtres méritants. On devrait envisager de fixer un prix standard de la dot ou le fixer à un franc symbolique pour prévenir les abus des parents qui cherchent à maximiser les bénéfices financiers de leur génération de filles. Il est donc crucial aujourd’hui que chacun se penche sur cette question et interpelle les communautés ainsi que l’État afin de mettre de l’ordre dans le système de paiement de la dot.
José-Éric G. dit LeDivin, Coach de vie et de performance.
Source : Togonyigba.tg


