Togo-Encore un prisonnier politique gravement malade et hospitalisé d´urgence

Dima Massaoudou, c´est le nom de l´infortuné. Âgé d´environ 42 ans, originaire d´un petit village du nom de Kédjikandjo près de Sokodé, donc dans la préfecture de Tchaoudjo, sa triste histoire ne diffère pas tellement de celle de beaucoup de ces dizaines de prisonniers enfermés depuis plusieurs années au sein de l´ancienne gendarmerie face à la BTCI à Lomé. Inutile de rappeler que les conditions de leur détention en ces tristes lieux sont des plus exécrables et des plus ihnumaines. De telles conditions inacceptables  de traîtement, ajoutées aux séquelles des tortures de toutes sortes dont plusieurs furent victimes, constituent forcément l´une des principales causes d´un fort stress et surtout la porte ouverte à toutes sortes de maladies. La conséquence aujourd´hui est le fait que la quasi totalité des incarcérés souffre de maux divers.

Dima Massaoudou souffre depuis plusieurs mois d´une hernie inguinale,(hernie de l´aine; partie du corps située entre le haut de la cuise et le bas-ventre).Le comité pour la libération des prisonniers avait, certes, apporté sa contribution pour l´aider, mais il était laissé la plupart du temps sans soins et dépérissait de jour en jour. Le fait que le prisonnier politique devenait jour après jour l´ombre de lui-même, physiquement parlant, n´échappa pas à la vigilance de ses co-détenus, heureusement! Ceux-ci donnèrent l´alerte et se cotisèrent malgré la précarité de leur situation pour aider leur compagnon d´infortune à retrouver la santé. Aux dernières nouvelles, après qu´une clinique dont nous taisons le nom, ait refusé de le garder par peur des réprésailles politiques, il serait sous perfusion dans un hôpital de la place depuis samedi 18 décembre 2021. Le prisonnier malade étant totalement démuni de même que sa famille, ne peut que compter sur quelques bonnes volontés parmi ses co-détenus et surtout sur la générosité d´un détenu politique qui est l´un des initiateurs, sinon l´initiateur principal de l´hospitalisation et de la prise en charge des soins médicaux.

Sans ce sort peu enviable de prisonnier politique et aujourd´hui de malade hospitalisé, Dima Massaoudou serait un citoyen ordinaire qui vaquerait, comme des millions de Togolais, à sa débrouillardise pour nourrir sa famille. Mais le hasard a voulu malheureusement qu´il fût pris dans ce tourbillon de répresssions aveugles du régime Gnassingbé pour se retrouver dans une détention à laquelle il ne comprend rien. Comme nous l´écrivions plus haut, son histoire ou plutôt sa mésaventure ressemble à s´y méprendre à celles de beaucoup de ses compagnons d´infortune. Comment et pourquoi son destin a-t-il basculé ce 03 décembre 2019, le jour de son enlèvement? Revenu fraîchement du Nigeria pour porter assistance à sa mère malade, il se démerdait pour trouver un peu d´argent. C´est au cours d´une de ses courses qu´il fut brutalement kidnappé par des hommes en tenue noire qui le conduisent à la gendarmerie de Kédia à Sokodé. On lui présente la photo d´une personne qu´il dit ne pas connaître; on l´accuse de détenir des armes; ce qu´il nie également. Bien que la perquisition de sa chambre ne donnât rien, il fut sauvagement bastonné jusqu´à ce qu´il perde connaissance.

Sans le savoir Dima Massaoudou venait d´être la ènième victime de cette cabale sans tête ni queue, dite “Tigre Révolution”, inventée par les jusqu´au-boutistes de la dictature pour emprisonner des innocents, parce que tout simplement soupçonnés d´être proches de l´opposition. Et nous ne cesserons jamais d´insister sur le caractère tribalo-éthnique de cette persécution sauvage d´une certaine catégorie de Togolais. Après être sauvagement torturé et portant des blessures ouvertes sur tout le corps, il est transféré à Lomé dans un autre centre appelé Camp GIPN d´Agoè Logopé. Après avoir passé par la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), le Procureur de la République et le juge d´instruction aux ordres ne diront rien sur les cas de torture et n´eurent aucune gêne à l´envoyer en prison. Après 6 mois de détention à la prison civile de Lomé, il est transféré dans l´ancienne gendarmerie dont nous avons parlé plus haut pour y être enfermé dans des conditions animales avec plusieurs dizaines d´autres malheureux. Rappelons que 7 (sept) citoyens togolais ont déjà perdu la vie en détention ou peu après leur libération. Rien d´autre que les séquelles des tortures subies et les mauvaises conditions d´emprisonnement ne peut expliquer la mort de ces compatriotes dont les familles durent enterrer les corps sans broncher.

Aujourd´hui Dima Massaoudou est malade et hospitalisé; espérons qu´il s´en sorte rapidement en retrouvant sa santé. Beaucoup de prisonniers souffrent d´un mal quelconque, mais ne le font pas savoir à cause du manque de moyens pour financer les soins. Aux malaises physiques s´ajoutent les stress quotidiens dus à l´incertitude de leur situation. Il y en a beaucoup dont les familles se désagrègent à cause de la longue absence du père. Et le fait de penser à ceux qui ne sont plus là, et de penser surtout aux causes de leur mort n´est pas de nature à arranger leur moral. Quant à  Dima Massaoudou, sa mère malade avait fini par perdre le combat contre la maladie et surtout contre le chagrin de l´enlèvement brutal de son fils. Pour permettre à tous les prisonniers politiques, dont Kpatcha Gnassingbé, de retrouver leur liberté, leurs familles et se faire soigner, il n´y a qu´une seule alternative: leur libération sans conditions.

Samari Tchadjobo

Allemagne

6 thoughts on “Togo-Encore un prisonnier politique gravement malade et hospitalisé d´urgence

  1. Ces tortures infligées à des innocents Togolais sont enseignées par les Français, depuis leurs crimes en Algérie. Et Faure les fait appliquer comme l’ont fait les dictatures d’Amérique, USA compris!

  2. Chers frères et sœurs,
    prions et ayons une pensée sincère envers ce jeune patriote qui se fait tuer à petit feux après des tortures atroces par la dictature tribalo-militaire des Gnassingbe.
    Deja 7 vaillants fils du Tchaoudjo ont été éliminés ainsi en prison et c est tout à fait déplorable car il n y a jamais eu de procès publique durant ces ont été reconnus coupables des faits qui leurs sont reprochés.
    Ca fait plus de 1000 ans que le Magna Carta est appliqué scrupuleusement ds les pays européens mais mm Ds ce 21e siècle les togolais n ont mm pas droit aux droits les plus élémentaires guarantis sous le Magna Carta.
    Mes pensées vont plus particulièrement à la maman de ce jeune qui est morte de chagrin à cause de la détention arbitraire de son fils gagneur de pain pour la famille.

    Mais à mes amis du PNP, j aimerais gentiment poser cette question: que se passe t il avec votre chef Tikpi Atchadam?
    Pourquoi se tait il devant tt ce carnage?
    Pourquoi laisse t il ses supporters etres traites de la sorte sans réagir ?
    Tikpi Atchadam doit condamner fermement l’assassinat des membres du PNP tortures et jetés illegalement en prison ds les geôles des Gnassingbe.

    1. Déjà 7 prisonniers politiques morts dans les geôles de la dictature militaro-tribaliste des illettrés et incultes Gnassingbe !!!
      Je lance un vibrant appel aux militaires togolais en exil. Même si vous n’êtes quelques dizaines, vous pouvez faire quelque chose pour votre pays!!! ALORS AGISSEZ, FAITES QUELQUE CHOSE POUR DELIVRER LE TOGO DE LA DICTATURE DYNASTIQUE DES ANALPHABÈTES GNASSINGBE !!!!

  3. Dima Massaoudou, ce nom en dit tout. ce nom en tout sur cette salve qu’un certain Atchadam a cause á ses freres et prendre la clef des champs. C’est horrible, le pauve qui avait cru en ce Atchadam , parce qu’il est cotocoli, et il a mis tout son énergie jusqu’a ce faire avoir par les forces de l’ordre et ensuite finir en prison. C’est l’heure de revoir notre posture en politique et en ce chef de parti politique. Ils viennent et promettent 1000000 de fois mais une fois á la croisée des chemins oú le pouvoir en place rougit, ces soient disant leaders du changement prennent la clef des champs en abandonnant les pauvres manifestants, adhérants et autres á leur sor. Ils les laissent á la merci du pouvoir tandis que eux ils se retrouvent dans d’autre pays où ils juissent la vie pendant que les pauvre courpissent en prison.
    Si ce n’est pas au Togo que ces pseudos chefs de parti fuient leur pays sous prétext que leur vie est menacée pour se retrouver en europe, null par ailleurs en ce 21 ieme siecle.
    Atchadam. Agbéyomé, Kpodjro etc…. Eux ils ne veullent pas mourir, mais les manifestants eux n’ont pas trop de valeur, alors leur vie n’est pas aussi top importante. hey miatoho.
    Le pauvre, maintenant il souffre en prison et pour quoi, et pour qui ???
    Ceci n’est pas pour décourager ou démotiver les supporteurs d’uni quelconque parti politique mais pour leur dir de faire attention á ceux qu’ils supportent : ce sont de truyards, des déserteurs, il sont prèts á laisser le navire en dificulté pour sauver leur vie.
    Bonne guérison á ce pauvre qu’on a trompé et qui doit faire face á la vie ou á la mort.

    1. Il n’y aura plus de manifestants dans les rues en faveur d’un quelconque parti politique au Togo!!! Comme l’a si bien dit Olivier Poko Amah: EKPO BE NYA YE!!! Il faut s’y préparer !!!

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