Au Togo, une dizaine d'organisations de défense des droits humains signent un texte commun dans lequel elles s'inquiètent de la situation des prisonniers politiques au Togo et en particulier de leur état de santé. Depuis quelques semaines, c'est celui de Yaya Souleymani qui les préoccupe.
«Rappelez-vous qu’à travers l’histoire il y eut des tyrans et des meurtriers qui pour un temps, semblèrent invincibles. Mais à la fin, ils sont toujours tombés.» Gandhi
Au détour d´une conversation la semaine passée au téléphone avec un ami depuis Lomé, il nous était arrivé de parler de la justice togolaise avec tous ces scandales qui la jalonnent. Surtout cet embrigadement et cette instrumentalisation politiques dont elle est en permanence victime, ne font pas d´elle une justice pour les pauvres, les opprimés, les laissés-pour-compte, sur le plan social et surtout sur le plan politique. C´est malheureusement connu que notre pays le Togo subit une dictature militaire depuis presqu´un demi-siècle, et personne ne se cache plus pour traiter la justice togolaise d´instrument de bâillonnement et de persécution de l´opposition entre les mains du régime dictatorial, au même titre que l´armée tribale, les milices tribales, la police politique et les caciques radicaux du parti au pouvoir.
« Hélas ! On s'habitue même à la prison ; on devient un hôte naturel de ces tristes demeures » (Jules Simon). Le dernier espoir de la Présidence togolaise de voir l’ancienne conseillère de Faure Gnassingbé, Reckya Madougou libérée, s’est effondré comme un château de cartes.
Après avoir nié devant Macron qu'il n'y a aucun prisonnier politique au Bénin, voilà le président Talon qui procède ce mercredi à la remise en liberté de 30 opposants arrêtés durant la présidentielle d'avril 2021.
Cela saute aux yeux. Les dérives en matière des droits de l’Homme observées au Bénin avec l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon n’ont rien à voir avec les méthodes de conservation à tout prix du pouvoir qu’on vit au Togo.
«... je voudrais tout simplement ajouter que la prison ne doit être considérée comme un centre d’extermination, comme un lieu d’embastillement des adversaires politiques. Je voudrais ajouter que la prison n’est pas un centre de déshumanisation et que la prison a un objectif bien précis. Les vertus correctives et de réintégration sociale sont les objectifs poursuivis par la prison et donc on ne peut pas utiliser la prison pour l’instrumentaliser à des fins politiques.» Me Kpandé-Adzaré
Arrêté dans la nuit du 17 mai 2021, puis jeté en prison, l’opposant Paul Missiagbeto condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis pour « menaces, injures et troubles à l’ordre public », a été libéré il y a quelques jours. Vendredi à la conférence de presse de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), l’homme était présent. Devant les micros et cameras des journalistes, il raconte, pour la première fois, ses neuf (09) mois de séjour à la prison civile de Lomé.
Togolaise, Togolais de la Diaspora, c’est avec une grande indignation et colère que CODITOGO vient d’apprendre l’enlèvement, dans la nuit du jeudi 27 janvier 2022, de notre compatriote Alfa Ibrahim, résident en Allemagne et en séjour à Lomé. Il est signalé également au même moment le rapt de sept autres personnes, dont Sébabé-Guéffé Tchassanti Nouridine, Trésorier-adjoint du Parti National Panafricain (PNP). Tous, enlevés, sur le même lieu de prière !
Les nommés Henri Adadé et Charles Anoumou, des militants de l’opposition, arrêtés en 2018 dans le cadre des manifestations de la Coalition des 14 partis politiques (C14), jugés et condamnés, sont désormais libres après qu’ils ont purgé leurs peines.