On le dit mais beaucoup n’y croient pas. La famine pointe à l’horizon et les céréales deviendront bientôt des denrées rares.
Depuis lundi, avec mes collaborateurs on fait la récolte du maïs. Mais j’avoue qu’à pareil moment de la même saison dernière, on avait déjà le double de ce qu’on a récolté jusque-là. Et ce qui reste à récolter sur la même surface cultivée fera peut-être la moitié de la récolte sur les images ci-dessous. Le nouveau maïs qu’on appelle «Kpokpoklou» est à 700 fcfa le bol. Or il devrait être en ce moment à 400 ou 450 maximum puisque c’est sa saison.
Pour le haricot, n’en parlons pas. Le déficit pluviométrique est passé par là et dans la plupart des champs tout a séché. De la même manière, les plants de piments et de tomates souffrent. Tous les agriculteurs se plaignent mais personne ne les écoute.
Je ne sais pas ce qu’il en est du sorgho, du riz et du mil. Pour les tubercules, les nouvelles récoltes d’ignames sont déjà sur le marché mais elles coûtent déjà trop chères. Ce sont nos aliments de base. Avec ce tableau sombre, comment résisterons-nous à la famine ?
Commencez par économiser pour supporter le pire. Le bol de maïs risque de caracoler entre 1200 et 1500 fcfa d‘ici fin septembre début décembre. Le premier semestre 2023 sera un sauve-qui-peut.
J’ai dit…
Anani Sossou