En conseil des ministres mercredi, le gouvernement togolais a annoncé une relecture du nouveau code de travail. Mais pendant que certains observateurs parlent d’une manœuvre du régime pour étouffer la liberté syndicale au Togo, au niveau des centrales syndicales, l’on appelle au calme.
Selon Ephrem Mokli Tsikplonou, porte-parole de la Coordination des centrales syndicales du Togo (CCST), le gouvernement togolais qui est l’un des trois parties au sein du Conseil national du dialogue social (CNDS) ne peut lui seul décider de la modification des textes du nouveau code du travail.
Il précise que la prochaine rencontre du CNDS qui aura lieu en début du mois de mars, planchera sur cette question.
« Au niveau des organisations syndicales des travailleurs, nous gardons notre calme. Parce que nous savons que le monde syndical est l’une des institutions la plus organisée. Le code du travail vient d’être adopté. La loi est là. Mais en moins de 2 mois, il parle de modification de cette loi. Nous, nous avons pris ça sportivement. La semaine prochaine, il y aura conseil national du dialogue social où nous allons discuter de la chose pour mieux comprendre de quoi il s’agit », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « Le gouvernement a pensé à quelque chose. Il est l’un des partenaires parce que c’est le tripartisme qui est respecté au niveau du dialogue sociale, il y a les gouvernementaux, les employés et les employeurs. Le gouvernement est dans son rôle, si vous avez suivi très bien le communiqué, il est dit que le gouvernement fera des propositions. Donc ce ne sont que des propositions ».
Le syndicaliste rassure l’opinion que la liberté syndicale sera préservée lors du prochain dialogue social. « On ne peut pas faire entrave à la liberté syndicale. Il y a des fondamentaux qui ont été adoptés, et qui réglementent la constitution des organisations syndicale. On ne peut pas passer outre ça pour créer de nouvelles interdictions au-delà de ce qui est prescrit au niveau internationale », a-t-il conclu.