En dépit de leur divergence de vision sur la manière de gouverner le Togo, le parti politique au pouvoir, « UNIR » et les partis d’opposition se rejoignent sur un point : le culte de la personnalité qui ramène tout le parti en une seule personne.
Le reproche fondamental fait à l’ancien « Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) », refondu en Union pour la République (UNIR) est qu’il est incapable de laisser dérouler naturellement le jeu de l’alternance du pouvoir politique au sommet de l’Etat. Quand il y a une suspicion de désaccord avec la ligne directrice du parti qui consiste à conserver ce pouvoir par tous les moyens, alors le « suspect » est immédiatement poussé à la sortie. Le cas de Me François BOKO en est une parfaite illustration.
Par ailleurs, les Togolais ont en mémoire les incessantes rumeurs qui faisaient d’un cadre d’Unir le potentiel candidat de ce parti aux dernières élections présidentielles. Mais il est difficile d’imaginer à « UNIR » un autre « champion » que Faure Gnassingbé
Quant aux partis politiques de l’opposition togolaise, c’est en interne que s’observent les difficultés à respecter les textes permettant le renouvellement des instances dirigeantes. Excepté quelques rares cas comme celui de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) de Léopold Gnininvi, les transitions à la tête des partis politiques demeurent compliquées.
L’Union des Forces de Changement (UFC) est toujours dirigé par Gilchrist Olympio, même si les divergences actuelles au sein du parti présagent déjà les tempêtes qui le balancent de tout côté. En ce moment, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) peine à avoir un bureau politique depuis le décès de son fondateur, Me Yaovi Madjé Agboyibor.
Au sein des transfuges de ces deux partis, c’est-à-dire l’Alliance Nationale du Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et les Forces Démocratiques pour la République (FDR) de Paul Dodji Apévon, le temps de renouvellement des bureaux directeurs viendra clarifier leur position sur ce syndrome du culte des fondateurs.