Selon les chiffres publiés ce mardi par la Commission électorale, le président sortant est sorti gagnant des élections présidentielles tenues 3 jours plus tôt avec 56,17% des suffrages exprimées contre 41,16% pour son principal rival de l’opposition Samura Kamara.
Il n’y aura pas de second tour pour les présidentielles sierra-léonaises de cette année. Le Chef du parti SLPP (Parti du Peuple de Sierra Leone), Julius Maada Bio qui dirige le pays depuis Mars 2018, rempile pour un second mandat.
« En vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés, a annoncé le chef de la Commission électorale Mohamed Kenewui Konneh, je certifie par la présente que Julius Maada Bio, ayant recueilli 1 566 932 des suffrages valablement exprimés, soit 56,17 % du total des suffrages valablement exprimés, est élu président de la République de Sierra Leone ».
Dès l’annonce des résultats, des scènes de liesse ont éclaté dans toute la ville. Des milliers de supporters portant du vert, la couleur du parti présidentiel, se sont mis à courir dans les rues en chantant, en klaxonnant, et criant des slogans. Le cœur de la fête s’est déroulé à la State House. C’est là que Julius Maada Bio a prêté serment, dans la foulée des résultats.
« Notre victoire est votre victoire, a-t-il déclaré. Félicitations. Chers Sierra-Léonais, vos voix ont été entendues haut et fort. Je promets d’entamer le processus visant à rassembler toutes les forces qui désirent le progrès, y compris les dirigeants des partis politiques, les organisations de la société civile et les chefs traditionnels, afin de former un front commun pour faire avancer notre pays. »
Pendant ce temps, son challenger principal du parti APC (Congrès de tout le peuple), Samura Kamara a indiqué ne pas reconnaître les résultats proclamés par la Commission électorale. Il n’a pas hésité à dénoncer ce qu’il appelle « une attaque frontale contre notre jeune démocratie ». « Ces résultats ne sont pas crédibles et je rejette catégoriquement les résultats annoncés par la commission électorale », a-t-il poursuivi.
Il lui reste à exercer les voies de recours prévues par la loi pour exprimer les arguments fondant ces déclarations.