Au Togo, l’opposition vent debout après le changement constitutionnel
Moins de 48 heures après l’adoption d’une nouvelle Constitution au Togo, plusieurs partis d’opposition ont dénoncé mercredi 27 mars une « forfaiture ».
Moins de 48 heures après l’adoption d’une nouvelle Constitution au Togo, plusieurs partis d’opposition ont dénoncé mercredi 27 mars une « forfaiture ».
Les candidatures pour les élections législatives malgaches du 29 mai sont ouvertes jusqu’au 8 avril, mais aucun candidat n’a déposé son dossier pour l’heure.
La Chambre administrative de la Cour Suprême du Togo a annoncé hier la liste définitive des candidats retenus pour les élections régionales prévues le 20 avril prochain.
Une conférence de presse organisée par les partis d’opposition et des groupes de la société civile a été interrompue par les gendarmes mercredi matin, moins de 48 heures après l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Ce mercredi 27 mars, des acteurs de l’opposition et de la société, réunis au siège du parti ADDI à Lomé, ont voulu animer une conférence de presse pour dénoncer la nouvelle révision constitutionnelle. Mais leur rencontre avec la presse a été tuée dans l’oeuf.
Se présentant comme membre des forces progressistes, Soter-Caïus Dovi est, lui aussi, contre la révision constitutionnelle opérée à l’Assemblée nationale ce mardi 25 mars et contre laquelle presque toute l’opposition et la société civile est vend debout.
«…Chose curieuse, des combattants de la démocratie et de la liberté d’hier, se sont transformés aujourd’hui en griots réfutant tout esprit critique dans leur soutien aux régimes militaires du Sahel. Que l’on jette des journalistes en prison et que l’on ferme leurs organes de presse, ils réagissent en dénonçant la traîtrise. Que la société civile proteste et soit jetée en prison, ils rétorquent que ça leur apprendra à se taire et à ne plus critiquer. Que l’on embastille les opposants politiques et expédie leurs leaders âgés de 70 ans dans l’armée au front contre les djihadistes, leur souhait c’est de les voir morts le plus tôt possible, car l’on n’a pas eu le courage de les exécuter publiquement comme le font les tueurs sans foi ni loi. En quoi sont-ils meilleurs que les anciens dirigeants criminels et kleptocrates? Il ne faut pas échanger un voleur contre un sorcier, nous dit l’adage. Or toutes ces façons criminelles de faire la politique, nous les avions tous dénoncées au niveau des régimes crapuleux précédents à la solde de l’impérialisme. Avons-nous perdu la mémoire?…» (Prof.Ayayi Togoata APÉDO-AMAH, 20 mars 2024, sur Icilomé.com).
L’Union des forces de changement (UFC) au Togo est confrontée à de nouvelles dissensions internes concernant sa participation aux élections législatives et régionales
Dans une déclaration rendue publique, la Conférence des Evêques du Togo (CET) trouvent inopportune la révision constitutionnelle adoptée ce mardi 25 mars à l’Assemblée nationale.
Tout n’est néanmoins pas encore perdu. La Cour constitutionnelle peut désavouer ce changement de régime par son inconstitutionnalité en se basant sur l’article 144 de la constitution changée et le Chef de l’État peut demander une deuxième lecture du texte par le parlement. On espère, on espère !