Les espaces frontaliers, avec ou sans flux contrôlés, pourraient devenir des espaces transfrontaliers portés par une dynamique volontariste d’aménagement de l’espace, ils pourraient être vecteurs de développement. Ils sont d’abord des espaces culturels dont la maîtrise des ressources échappent en grande partie aux communautés culturelles nationales, elles-mêmes séparées par des espaces balkanisés de séparation (no man’s land) longtemps, situations déjà existantes créées par la séquence des razzias de la traite des nègres et des guerres, aggravées de la colonisation européenne mais où se maintiennent vaille que vaille des flux de biens, d’hommes et de services sous surveillance. Sans développement, ils sont des segments d’abandon de souveraineté et de menaces pour les populations des marges frontalières.