Autant certains s’amusent du caractère rocambolesque de l’évasion de prison, le 4 novembre, du capitaine Moussa Dadis Camara et de ses codétenus, autant une partie de l’opinion, en Guinée, s’émeut sérieusement des incidences de cette expédition sur le procès en cours de certains membres de la junte au pouvoir lors des massacres du 28 septembre 2009. Les inquiétudes des victimes peuvent-elles se comprendre ?
La capitale guinéenne s’est réveillée ce matin dans une grande confusion avec des tirs nourris entendus dans la péninsule de Kaloum où se trouvent non seulement les principaux services administratifs mais également la prison au sein de laquelle sont détenus le capitaine Dadis Camara et autres coaccusés, jugés actuellement pour le massacre du 28 Septembre 2009.
La Guinée vit depuis quelques jours des événements inédits de son histoire. Le procès du drame du 28 septembre 2009 se déroule treize (13) années après les faits. Doivent comparaitre, d’anciens dirigeants guinéens, principalement des militaires et des civils qui étaient dans l’entourage du Capitaine Moussa Dadis Camara lors de sa prise de pouvoir en décembre 2008. Le procès est suivi à travers le monde, surtout en Afrique où des millions de personnes attendent l’issue de cette affaire.
En effet selon Media Guinée, l’ancien président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) a quitté Conakry hier nuit pour Ouagadougou.
Les anciens chefs d'État Sékouba Konaté et Moussa Dadis Camara sont libres de rentrer au bercail, autorise la junte au pouvoir actuellement au pouvoir en Guinée.