Le président de « Sursaut-Togo », Kofi Yamegnane, s’insurge contre l’assassinat de l’ancien chef du BIR, Col. Madjoulba Bitala, retrouvé mort dans son bureau. Pour lui, il s’agit d’une « abomination supplémentaire » du régime fasciste. Il appelle les forces armées et les Togolais à réclamer justice pour l’officier.
A priori, « le silence du gouvernement de Faure Essozimna Gnassingbé et sa décision de remplacer immédiatement un Chef de Corps issu de l’ethnie Nawdba par un officier de sa propre ethnie » dans cette affaire, semble beaucoup contrarier l’ancien secrétaire d’État chargé de l’Intégration auprès du ministre des Affaires sociales et de l’Intégration en France.
Cette manœuvre selon lui, démontre à suffisance que « ce régime qui a toujours tenté d’instrumentaliser la division ethnique est un régime qui joue sciemment avec le feu ».
Il a poursuivi : « Faure Gnassingbé, pas plus que ses militaires, ses centaines de conseillers, n’a tiré aucune leçon du drame que le Rwanda a connu, et avant lui l’Afrique du Sud. Les 27 ans de prison de Madiba Mandela ne serviront-ils donc jamais d’exemple? ».
Kofi Yamegnane craint par ailleurs, une guerre civile au Togo. « Personne ne semble voir venir le danger, pourtant il est imminent: le jour où toutes les autres ethnies s’uniront contre Faure et la sienne, le monde se réveillera avec un goût de sang à la bouche. Une guerre ethnique au Togo, comme semble le souhaiter Faure, sera une catastrophe immense, non seulement pour le petit Togo, mais elle enflammera le continent tout entier. Que personne ne vienne alors dire: on ne savait pas! », a-t-il prévenu.
A l’en croire, cette situation doit ouvrir les yeux de la jeunesse togolaise, d’abord celle de Siou, celle de Niamtougou, celle Kanté, de Lama, de Kara et toutes de toutes les autres ethnies.
Kofi Yamegnane invite donc l’armée togolaise, le peule et à la jeunesse togolaise, à se liguer contre l’arbitraire. « Armée togolaise, jeunesse togolaise, peuple togolais, dressons-nous tous contre l’impunité et réclamons justice pour Bitala Madjoulba. Dites tous et chacun avec moi: JE SUIS MADJOULBA! ».