La manifestation prévue mercredi pour dénoncer la présence de l’armée française au Mali, n’a pas eu lieu. La marche n’a pas été autorisée et ceux qui ont tenté se rassembler à Bamako ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes.
Selon les médias locaux, les forces de l’ordre et de sécurité ont été déployés en grand nombre autour de la place de l’Indépendance, lieu traditionnel de rassemblement dans le centre de la capitale Bamako.
Les forces maliennes ont ensuite tiré des gaz lacrymogènes alors qu’une centaine de personnes tentaient de se réunir pour démarrer la manifestation, malgré son interdiction en raison des mesures contre de la pandémie de Coronavirus.
En outre, les autorités maliennes et ces mouvements ne semblent pas être sur la même longueur d’onde. Pendant que des rumeurs sur les réseaux sociaux faisaient état de mauvais traitements infligés aux populations et de pillage des ressources minières du pays sahélien par les forces anti-jihadistes françaises, le président de transition Bah Ndaw estime que ces forces armées étrangères sont davantage du côté du peuple malien.
« Je voudrais renouveler la gratitude de notre pays envers la communauté internationale dont les armées sont à nos côtés et dont les soldats risquent leur vie pour la libération de notre pays », a-t-il affirmé mardi soir à l’occasion du 60e anniversaire de la l’armée malienne.
Pour rappel, la France a, depuis 2013, environ 5100 soldats au Sahel, dans le cadre de l’opération anti-djihadiste Barkhane.