Ancien commandant du Front populaire de libération de l’Erythrée, un des grands artisans de la libération nationale de son pays, Adhanom Gebremariam a rendu l’âme en exil à New York ce samedi 20 février 2021.
L’ex-ambassadeur fit partie des réformistes qui ont dénoncé en 2021 la « dérive dictatoriale » de leur ancien camarade de lutte Issayas Afewerki, devenu chef de l’Etat puis autoritaire.
M. Gebremariam a échappé de justesse à l’arrestation en septembre de la même année. On ne le reverra plus jamais. Il a vécu seul, de façon modeste, dans le quartier de Bronx pendant une vingtaine d’années avant de mourir le week-end dernier. Sa femme, elle, est restée fidèle au régime en place que son mari a dénoncé pendant plusieurs décennies.
« Mais Adhanom Gebremariam n’était pas un homme triste, c’était un militant, dit son ami Mussie Ephrem. Engagé dans la lutte indépendantiste en 1972, ce guérillero barbu, au large afro, au sourire désarmant, avait été l’un de ses plus brillants commandants. Après l’indépendance, il avait été gouverneur, procureur général, puis ambassadeur de la nouvelle Érythrée », rappelle un média international francophone.