Même sous le coup de sanction, Bouraïma Naboudja reste droit dans ses bottes. Il dénonce l’acharnement du ministre Gilbert Bawara contre sa personne.
Lors d’une conférence de presse jeudi à Lomé, le professeur d’enseignement technique de 2ème classe 2ème échelon, Bouraïma Naboudja, a exprimé son ras-le-bol. Il estime qu’il est victime d’un acharnement. Et ceci, à cause de ses prises de positions vis-à-vis du pouvoir.
« La constitution togolaise est claire. Quand on est citoyen, tout le monde a le droit de s’exprimer sur la situation de son pays. En quoi est-ce un péché ? Je veux faire valoir mes compétences. Je suis un enseignant de Philosophie. J’exige qu’on mette l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est ce que je réclame. Je veux servir les élèves. Il faut juste savoir que sur le terrain il manque d’enseignant, surtout en Philosophie. J’ai fait quoi ? C’est de cela qu’il s’agit. J’ai réclamé le rapprochement auprès de ma famille, mais on me refuse cela. J’ai fait 6 six ans sans avoir de temps pour ma femme et mes enfants, pourtant, je suis au Togo », a-t-il rouspété.
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A l’entendre, la fonction publique est devenue pour lui une « prison ». L’enseignant qui milite dans plusieurs organisations de la société civile du pays, ne compte baisser les bras. Il a rappelé qu’il n’est pas l’ennemi du Ministre Bawara et lui demande de revenir à la raison.
Pour rappel, Bouraïma Naboudja a écopé d’une sanction d’un mois portant sur une mise à pied avec la privation de toute rémunération à l’exception des allocations familiales. L’homme avait dénoncé entre-temps une « affectation punitive et arbitraire » de la part du gouvernement. Puisqu’en quatre ans, il a reçu quatre affectations dans les localités les plus reculées du pays.
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