Plusieurs mouvements et associations ont écrit au ministre de la Communication, des Médiats, porte-parole du gouvernement, afin qu’il protège la liberté de la presse en « mettant un terme aux multiples dérives policières et autoritaires de la HAAC ».
Dans son courrier adressé au Professeur Akodah Ayewouadan, ministre de la Communication, des Médiats, porte-parole du gouvernement, dont l’objectif est sans équivoque, « Si vous tenez à la démocratie, protégez la liberté de presse en mettant un terme aux multiples dérives policières et autoritaires de la HAAC », une dizaine d’organisations de la société civile s’indigne des décisions inquiétantes que la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication prend contre les médias jugés critiques depuis plusieurs mois.
Les signataires de la lettre déplorent les suspensions temporaires des journaux Liberté, L’Alternative ; le retrait du récépissé de la parution L’Indépendant Express ; la condamnation de L’Alternative par le Tribunal de Lomé dans une affaire de diffamation ; l’arrestation éphémère de trois journalistes alors qu’ils interviewaient Togbui Dagban Ayivon IV, chef d’Adakpamé dans l’enceinte de la préfecture du Golfe.
« Cette liste de journaux et de journalistes de la presse privée qui font l’objet de tribulations et de sanctions policières, disciplinaires et judiciaires, est fort révélatrice d’une situation très préoccupante et assombrit les libertés d’expression et de presse au Togo », rappellent ces mouvements et associations, soulignant qu’« une démocratie solide encourage donc la liberté de la presse ; une presse qui informe le public, permet à diverses voix de se faire entendre et responsabilise les dirigeants ».
« …quand les journalistes sont menacés, agressés, censurés ou emprisonnés, et la presse privée muselée comme c’est le cas actuellement au Togo, la liberté d’expression de l’ensemble de la société est directement attaquée ; et un gouvernement qui se fait l’adversaire de la presse crée un climat dans lequel la crainte pousse les journalistes à s’autocensurer, faisant entorse à un débat franc, robuste et ouvert à tous ; ce qui est contraire au code de déontologie et à la loi portant code de la presse et de la communication en République togolaise », peut-on lire dans la correspondance.
Conclusion, insistent les signataires du courrier, « il urge donc de mettre un terme à ces multiples dérives policières et autoritaires de la HAAC qui normalement a « pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse ».
c’est une urgence de conscientiser les uns et les autres sur les conditions dans lesquels il faut traiter les medias en cas de désaccord. Autrement dit, les gens se permettront n’importe quoi.
Combien d’organes de presse et/ou de journalistes y a t’il au Togo ? Combien sont-ils à avoir des problèmes avec la justice et la HAAC ?