Les restrictions liées aux libertés d'expression et d'association au Togo inquiète le leader du parti des Togolais, Nathaniel Olympio. L'acteur politique intervenant sur le sujet se demande quelle sera la prochaine cible qui sera neutralisée après les partis politiques et la société civile, et précédemment les journalistes.
Le président national du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) a réagi par rapport à la libération de Fovi Katakou. Agbéyomé Kodjo exige l'annulation de la procédure judiciaire enclenchée contre l'activiste.
Il a fallu que le Ministre Pasteur Pius Agbetomey porte plainte contre nos confrères Ferdinand Ayité, Isidore Kouwonou et Joël Egah pour l’avoir critiqué dans une émission pour qu’on apprenne des choses sur son passé pas très joyeux.
La régression de la liberté de presse constatée au Togo, inquiète les professionnels des médias. Réunis à Kpalimé les 16 et 17 décembre 2021, dans le cadre du projet de la promotion des libertés d’expression et de manifestations en vue de l’instauration d’une véritable base démocratique au Togo’’, les journalistes participants ont sorti une déclaration. Ils y dénoncent les entraves à la liberté de presse et demandent la mise en liberté sans conditions des journalistes emprisonnés, Ferdinand AYITE et Joël EGAH.
Pendant que bon nombre de citoyens parlent d’un recul de la liberté d’expression et d’opinion au Togo, l’universitaire Prof. Ayewouadan Akodah, lui, soutient le contraire.
Une enquête de l’Afrobaromètre, réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage, montre que la liberté d’expression est en train de décliner dangereusement.
Dans le classement 2021 de l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF), le Togo a perdu 3 places, dégringolant au 74è rang à cause du musèlement de l’espace médiatique.
« Ce comportement d’une institution qui doit promouvoir entre autres, la démocratie et surtout l’apprentissage et la pratique des débats d’idées contradictoires, n’est pas de nature à préparer la jeunesse togolaise à privilégier le recours aux discussions pour résoudre des problèmes individuels ou collectifs qui se poseront à eux. Que dire lorsqu’ils auront à faire face à leurs camarades d’autres pays ? »
Une vingtaine d’organisations de défense des droits de l’homme se préparent à saisir l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur l’étouffement et la violation de la liberté d’expression au Togo.