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Togo-Liberté d’expression : Aimé Gogué inquiet pour l’avenir du pays

L’Association des Étudiants Togolais (ASET) devait organiser une conférence de presse le mercredi 17 mars 2021 à Lomé. La rencontre n’avait pas eu lieu, elle a été interdite, aux dernières nouvelles. Une situation que condamne le parti l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) que préside Prof Aimé Tchabouré Gogué.

La rencontre avait comme objectif de tenir le public informé des difficultés liées à l’utilisation de l’application « Moodle » (la plateforme virtuelle dédiée aux cours en ligne à l’Université de Lomé), s’i l’on en croit le parti du Prof Aimé Tchabouré Gogué. « Ils (les étudiants-ndlr) voulaient avoir recours à ce moyen de communication parce que leur correspondance adressée aux responsables de l’Université, voici plus d’une semaine, est demeurée sans réponses ». Une situation que condamne Aime Tchabouré Gogué dans un communiqué.

Si la conférence de presse n’avait pas eu lieu, c’est parce que selon le ADDI, l’ordre aurait été donné aux responsables de l’hôtel MUGET de Lomé qui devait servir de cadre « de ne pas autoriser l’accès à la salle aux étudiants ».

Pour Aimé Tchabouré Gogué et son parti, « ce comportement d’une institution qui doit promouvoir, entre autres, la démocratie et surtout l’apprentissage et la pratique des débats d’idées contradictoires, n’est pas de nature à préparer la jeunesse togolaise à privilégier le recours aux discussions pour résoudre des problèmes individuels ou collectifs qui se poseront à eux. Que dire lorsqu’ils auront à faire face à leurs camarades d’autres pays ? », S’interroge le candidat à la présidentielle du 22 février 2020.

Attirant l’attention des responsables des institutions publiques d’enseignement ainsi que le gouvernement sur les « effets dommageables que leur comportement aura sur les attitudes et les capacités de négociations/dialogues de la jeunesse », l’universitaire appelle le peuple togolais dans toute sa composante à « se sentir interpellés par ce dérapage de négation de la liberté d’expression dans l’une des plus vieilles institutions d’enseignement supérieur de notre pays ».

Puis de se demander : « Après la quasi-suppression des manifestations publiques des organisations de la société civile et des partis politiques, après le début de l’interdiction des conférences de presse, à quoi devons-nous nous attendre demain ! »

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Tanga
March 19, 2021 7:54 pm

L’ opposition eveillez vous, votre solidarite sera la victoire du peuple togolais qui soufrent.

Tjvi
Tjvi
March 20, 2021 10:59 am
Reply to  Tanga

Au Burkina Faso, le peuple n’a pas attendu les leaders de l’opposition pour initier une révolte populaire et chasser le dictateur Blaise Compaoré par la rue. Alors, au lieu de dire opposition eveillez vous, il convient plutôt de dire “peuple togolais eveillons nous et libérons nous” car le régime ne va pas de lui même nous donner la liberté. Les “opposants” que nous avons présentement au Togo ne le feront pas non plus, ni la fameuse communauté internationale.

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