Togo-Les victimes des troubles politiques de 2017 vont saisir la justice internationale

Les parents de Moufidou Idrissou, Joseph Zoumekey, Rachad Agrigna, entre autres, des enfants tués lors des manifestations publiques pacifiques de 2017, et victimes des assassinats de 2019, veulent connaître les noms des bourreaux de leurs enfants.

En conférence de presse ce mercredi 24 février 2021 au siège d’Amnesty International-Togo à Lomé, les proches et parents de ces martyrs, continuent de réclamer justice.

“Il est temps que les meurtriers de nos enfants soient connus. Il est temps que les assassins de nos enfants soient traduits en justice. Il est temps que les différentes familles de cette situation fassent le deuil. Il est temps que ces tueries et assassinats nourris d’impunité cessent (…) Nous avons le droit de connaître la vérité. Nous avons le droit de connaître les auteurs de l’assassinant de chacun de nos enfants. Nous avons le droit que ceux-ci soient traduits devant la justice pour répondre de leurs actes (…)”, exigent-ils devant les professionnels des médias.

Les parents des victimes rappellent qu’ils vivent un calvaire depuis ces événements malheureux. « Vous ne pouvez pas imaginer ce que nos vies sont devenues depuis que nos enfants Agrigna Rachad, Zoumekey Kokou Joseph, Moufidou Idrissou, Nana Ino Tchakondo sont lâchement assassinés. Voir des enfants jouer sans le sien, voir des élèves rentrer de l’école sans le sien, tomber sur une photo ou un habit de son enfant assassiné lorsqu’on arrange les affaires à la maison…C’est très pénible, difficile à supporter (…) C’est un calvaire que nous traversons et vivons au quotidien durant toutes ces années et certainement pour toute la vie”, racontent-ils.

Et de poursuivre: « Le rêve que nous avions lorsque nous les regardions grandir est définitivement brisé. Il nous est impossible de faire le deuil sans connaitre la vérité et la justice ».

Les organisateurs de cette conférence de presse informent qu’ils se sont constitués en Collectif dans le but d’unir leur force, pour saisir la Justice internationale pour obtenir gain de cause. « Nous avons cru en la capacité de la justice de notre pays à dire le droit et à identifier les coupables pour qu’ils soient punis selon les lois en vigueur. Nous avons attendu depuis 2 ans pour les uns, 3 ans voire plus pour les autres que justice soit rendue pour que nous puissions faire nos deuils. Toutes les démarches faites individuellement ont été vaines », insistent-ils.

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