Quelques heures après sa mise en liberté provisoire, l’opposant Sénégalais Ousmane Sonko qui était accusé de viol et de “trouble à l’ordre public”, invite à nouveau ses supporteurs à continuer des protestations contre le pouvoir.
Cette fois-ci, Ousmane Sonko a précisé qu’il appelle à une mobilisation “beaucoup plus importante” mais “pacifique”.
L’homme qui a vu ses accusations multipliées suite à des émeutes nées de son arrestation la semaine dernière, souhaite que ses partisans continuent des manifestations qu’en 2024.
“La révolution est déjà lancée, rien ni personne ne peut l’arrêter. Aucune puissance interne ou externe ne peut plus l’arrêter. Le peuple a pris sa responsabilité et a compris les enjeux. Conduisons cette révolution à son terme, c’est à dire au plus tard 2024” a décalé M. Sonko lors d’une conférence de presse lundi.
“Beaucoup de crises politiques ont été traversée, jamais on en a vécu une comme celle là. Et c’est d’autant plus grave que l’avènement de Macky Sall avait suscité un grand espoir de la part de tout les sénégalais, avec une prière de promesse. Le peuple veut que sa démocratie progresse c’est ça qu’on attend d’un chef d’Etat, pas de passer tout son temps à payer des milliards à des laboratoires qui commentent des coups fourrés contre des opposants” a-t-il ajouté.
Pendant ce temps, le Chef de l’État Macky Sall dans sa première intervention sur l’affaire lundi soir a appelé au “calme et à la sérénité”.
“Tous ensemble, taisons nos rancœurs et évitons la logique de l’affrontement qui mène au pire. Cette synergie positive montre que dans des moments de doutes, d’inquiétudes et de turbulences, nos régulateurs sociaux fonctionnent” a t-il déclaré sur la Radiodiffusion télévision sénégalaise.
Accusé d’agression sexuelle sur une fille de 20 ans, le leader de “Pastef Les patriotes” avait fait l’objet d’arrestation après avoir perdu son immunité parlementaire. Une décision des autorités sénégalaises qui a suscité des manifestations violentes dans la capitale Dakar, provoquant au moins cinq morts et plusieurs blessés dans les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants.