Togo-Covi-19 : La mésaventure de Jean-Pierre Fabre avec le virus

Guéri du coronavirus, Jean-Pierre Fabre, maire de la commune Golfe 4, lance la mobilisation pour le respect des mesures barrières. L’opposant dit qu’il ne souhaite à quiconque ce qu’il a vécu. Voici son témoignage.

« Je ne peux pas dire comment j’ai attrapé la maladie. Nous tous on se protège, on essaie d’éviter les contacts, mais dans la nuit du 2 au 3 mars, je me sui senti un peu bizarre, un petit mal de tête, rien de sérieux. Mais ce jour-là je suis allé à une réunion et dès que je suis arrivé à la réunion, j’ai téléphoné à mon médecin pour lui dire je ne me sens pas bien et qu’après la réunion, je vais passer le voir. Après la réunion, je suis allé chez mon médecin qui a fait le test PCR. Et c’est là que j’ai suis que chopé le virus. Si je n’avais pas insisté pour avoir le test PCR, j’aurais continué à suivre le traitement de paludisme et la covid-19 aurait commencé ses œuvres dans mon corps. C’est la chance que j’ai eue. Ma femme a aussi demandé de faire le test, et ça a été positif », a indiqué le président de l’Alliance nationale pour le changement.

Jean-Pierre Fabre qui salue la disponibilité des agents de santé à son chevet, n’a pas manqué de mentionner les recettes de grand-mère qu’il a utilisées pour traiter la maladie.

« Après mon test, les autorités sanitaires sont venues le lendemain, le personnel soignant est très réactif. Donc je me retrouve à la maison avec ma femme. Moi j’ai commencé les traitements, Chloroquine, Azithromycine, Zinc+ Vitamine C et D3. J’ai aussi utilisé les remèdes de grand-mère qui ont certainement servi à renforcer mon immunité. Il y a aussi un autre traitement que j’ai associé aux remèdes de grand-mère, c’est des séances quotidiennes d’inhalation (…) Au bout de 10 à 12 jours, on m’a refait le test et je suis négatif.

Il y a une chose de constante avec cette maladie, c’est la fatigue (…) Moi je n’ai pas perdu le goût et l’odorat, comme chez beaucoup de malades. Mais je n’avais pas la force nécessaire pour manger. Ca fait que tu es faible, très faible. Même là où je suis (après sa guérison et en train de témoigner, Ndlr), je me sens encore un peu faible. Ce sont les séquelles de la maladie ; même quand tu es guéri, tu continueras à avoir la fatigue jusqu’à trois semaines, un mois ou parfois deux mois avant de recouvrer totalement la santé et l’état de forme que tu avais auparavant. Que personne ne blague avec cette maladie », a-t-il ajouté

A en croire le Maire du Golfe 4, sa grande sœur qui venait chez lui à la maison, a été aussi testée positif. Et elle, son cas a été aggravé. Elle a été conduite au CHR de Kégué où elle a passé 9 voire 10 jours.  Mais finalement, elle est aussi sortie indemne.

Le président national de l’ANC trouve qu’il y a des leçons à tirer de cette mésaventure. Il indexe le laxisme des populations face à cette maladie, la vétusté des infrastructures sanitaires du pays.

« Qu’est ce que je tiens comme leçon de ça ? La première c’est de ne pas perdre du temps. Une fois que vous vous sentez mal, faites le test. Plus vite vous découvrez le mal dont vous souffrez, moins le mal aura commis de dégât dans votre organisme. Ne pas perdre du temps en automédication, il faut faire le test. J’avais constaté ces derniers mois, un relâchement dans l’observation des mesures barrières chez les Togolais. Les gens ne portent pas [correctement] les masques. La plage le dimanche, on ne peut pas imaginer qu’on autorise un attroupement à la plage les dimanches. L’autre chose, c’est la vétusté des infrastructures sanitaires. Les conditions dans lesquelles les gens sont au CHR de Kégué, je n’y suis pas allé, mais ma grande sœur y est allée, ne sont pas bonnes. Cela montre simplement que nous devons revoir les politiques de santé dans nos pays », a-t-il noté.

L’opposant invite la population togolaise à ne pas badiner avec cette maladie, qu’elle existe réellement. « La maladie existe, elle tue des gens. C’est une réalité. Je sais ce que j’ai vécu et je ne le souhaiterai à quiconque. Respectez les mesures barrières. Il faut se faire vacciner aussi », a-t-il conseillé.

Pour lui, cela ne sert à rien de faire des couvre-feux si à la fin, on laisse les gens à aller se promener sans masque. Il insiste encore sur le respect des mesures barrières.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *