Selon un magistrat démissionnaire de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), cette dernière serait utilisée par le pouvoir en place pour régler des comptes à ses détracteurs, citant l’exemple de l’opposante Reckya Madougou actuellement en détention.
Essowé Batamoussi n’en peut plus des pressions politiques. Il claque la porte de la CRIET et fuit le pays pour éviter les représailles, dit-il. A l’en croire, l’institution n’est pas indépendante et travaille en tenant compte des « instructions » qui viennent du sommet de l’Etat.
« Toutes les décisions que nous avons été amenées à prendre l’ont été sous pression. Je citerai la dernière, celle qui a vu le placement de Reckya Madougou, en détention donc », confie-t-il à Rfi.
Et de donner des détails concernant le cas de l’opposante actuellement en détention. « Dans ce dossier nous avons été sollicités par la chancellerie, car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention. Ce n’était pas la première fois. Il y a eu pas mal de dossiers où nous avons reçu des instructions de la chancellerie », précise Essowé Batamoussi, magistrat, membre de la chambre des libertés et de la détention de la Criet.
Pour le moment, l’Exécutif mis en cause clairement dans cette affaire n’a pas encore réagi.
Les gnass-dollars sont sûrement passés au domicile de ce magistrat béninois pour qu’il sorte sa tronche et pondre ces bibites dans cette affaire de Reckya Madougou.
Comment se fait-il que ce juge béninois n’avait pas songé à démissionner auparavant malgré les “pressions politiques” (sic!) exercées préalablement par l’Exécutif béninois plusieurs fois sur son Institution (le CRIET) et que c’est dans l’affaire Recky Madougou qu’il veut devenir subitement un “juge consciencieux” qui n’accepte plus les “pressions politiques” ?
Allez-y comprendre …