Jean-Pierre Fabre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) est toujours dans sa logique. Il ne compte plus collaborer avec n’importe qui se réclame de l’opposition.
Intervenant samedi sur la radio Victoire Fm dans l’émission « Retro 7 », l’ex-chef de file de l’opposition a souligné que son parti ne compte plus boycotter les élections au Togo, comme cela a été le cas en 2018 avec les législatives. Et c’est justement pour cette raison qu’ils prennent part aux concertations nationales entre acteurs politiques (CNAP) initiées par le gouvernement dans le cadre des prochaines élections régionales.
Jean-Pierre Fabre reconnait en toute franchise que son parti ne fait plus le poids face au régime. Il trouve d’ailleurs judicieux de travailler avec d’autres formations politiques pour faire pression sur le pouvoir en vue d’une amélioration du cadre électoral pour les prochaines élections.
Mais à l’entendre, seuls les opposants jugés sérieux et responsables auront ce privilège de collaborer avec lui. Et c’est lui-même qui décide de qui est sérieux sur la scène politique de l’opposition et qui ne l’est pas.
« C’est moi qui décide. C’est nous à l’ANC qui décidons si une opposition est sérieuse et responsable. Personne ne peut nous dénier ce droit », a-t-il lancé.
Selon l’ancien chef de file de l’opposition, « il y a des gens qui font la navette entre le pouvoir et l’opposition au gré de leurs intérêts, qui, après avoir vécu les délices de la dictature, trouve qu’il est mieux d’être opposant ». « Vous voulez que moi je considère ces gens comme de l’opposition sérieuse et responsable après tous les sacrifices que nous avons consentis pour être-là ? Non », a lâché Jean-Pierre Fabre.
Le leader de l’ANC compte poursuivre les discussions avec le pouvoir pour l’amélioration du cadre électoral.