Djimon Oré du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) est toujours en garde à vue dans les locaux du Service Central de Recherche et d’Investigations Criminelles (SCRIC). Une forte délégation composée des membres de la société civile et de leaders politiques lui a rendu visite hier mercredi, en signe de solidarité.
L’opposant Djimon Oré interpellé le 29 avril dernier et accusé d’atteinte à l’honneur, de tentatives de troubles aggravés à l’ordre public et d’outrages envers les représentants de l’autorité publique, est toujours détenu dans les locaux du SCRIC. Selon les informations, l’homme politique sera bientôt situé sur son sort par le Procureur de la République.
Mais dans la journée d’hier mercredi 5 mai 2021, une forte délégation de 20 personnes issues des partis politiques, des organisations de la société civile, a rendu visite à l’opposant. Cette délégation constituée sur l’initiative du Comité pour la libération de tous les prisonniers politiques a pu échanger avec l’ancien ministre de la Communication.
Selon Claude Améganvi, président du Parti des Travailleurs et également responsable dudit comité, il s’agit d’une démarche de solidarité visant à apporter leur soutien à l’opposant Djimon Oré.
« Cette visite, c’est également l’occasion pour avoir confirmation des motifs de son arrestation, nous assurer de son intégrité physique, nous assurer que son arrestation a été faite dans les normes et envisager ce que nous pouvons faire à l’avenir. Parmi les 20 personnes ayant composé la délégation, seules 4 d’entre nous ont été autorisés à rencontrer Djimon Oré. Nous avons pu discuter avec lui. Il nous a rappelés les circonstances de son arrestation. Il nous a rassuré que ses auditions se sont déroulées en présence de son avocat », a-t-il souligné.
La délégation ayant rendu visite à l’opposant se dit satisfaite et invite l’opinion à rester mobilisée et à le soutenir dans sa démarche pour que le président du FDP soit libéré.
« Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de M. Djimon Oré qui n’a rien fait d’autre que de faire des déclarations, d’exprimer des opinions qui recoupent celles de nombreux Togolais. Pour nous, cela ne devrait constituer un acte criminel pour lequel on devrait l’arrêter et le juger. Nous appelons l’opinion à nous accompagner dans nos démarches pour la libération de M. Djimon Oré », a poursuivi Claude Améganvi.