Je me méfie beaucoup du genre d´alternance en Afrique qui n´apporte rien aux peuples. On a vu des alternances dans certains pays africains qui n´ont apporté aucun changement. Pour qu´une alternance soit utile dans un pays et pour l´Afrique tout entière, elle doit reposer sur deux points cumulatifs. Changement de personne à la tête de l´Etat et changement radical surtout dans les relations de nos États avec la France. Il faut que l´alternance profite aux peuples sur le plan économique, démocratique, politique et social. C´est le plus important à mon sens. C´est pourquoi le choix du bon président est capital. Il est de la responsabilité des peuples africains de bien choisir leurs chefs d´État pour l´Afrique. Où sera le changement si un leader élu président, vient faire les mêmes choses qu´avant ? Par exemple pour le cas du Togo, il ne suffit pas seulement de changer Faure Gnassingbé. Il faut changer aussi nos relations avec la France et améliorer les conditions de vie des Togolais par celui qui vient.
On ne va pas vendre le voleur pour acheter le sorcier, dit-on. Il faut que celui qui vienne, soit meilleur que celui qui part. En Afrique les hommes politiques sont les mêmes. Il n´y a que des démagogues. Chacun vient seulement pour se remplir les poches. C´est dégoûtant, la politique en Afrique. Il faut des gens qui ont le sens de la rigueur, de l´honnêteté et de l´intérêt général. Il faut des gens capables de faire régner la culture de l´ordre dans tous les domaines de la vie sociale. Le développement d´un pays ne se décrète pas. Il faut créer d´abord les conditions. On peut changer aussi le Togo mais à condition que celui qui vienne au pouvoir et le peuple qu´il dirige aussi, soient tous des deux côtés, des gens sérieux, sincères et corrects. C´est une question de culture et de mentalités. Tout un paramètre de conditions rentre en jeu pour voir un pays se propulser devant ses voisins. Par exemple, la réussite de l´Allemagne n´est pas de la magie. C´est dans la culture de son peuple et celle des dirigeants. Au Togo on peut aussi réussir dans la sous-région et être le premier, mais à condition qu´on ait cette culture du sérieux et de la rigueur. La chancelière allemande a fait 16 ans à la tête de la première puissance économique de l´Europe mais elle n´a acheté aucune villa avec l´argent du peuple. Au bout de 16 ans, aucun allemand n´est jeté en prison par elle. Voilà les conditions pour le développement d´un pays.
Au Togo aussi tout est possible, à condition qu´on change de comportement dans la gouvernance.
J´ai dit à maintes reprises aussi : si on veut libérer notre pays du joug de la France, il faut prendre en compte le patriotisme et le sérieux des leaders. C´est plus que capital. Tout le monde veut ou souhaite que l´Afrique soit libérée de l´influence de la France en Afrique mais les gens ne se posent pas la question comment y parvenir. La capacité de leader à pouvoir mobiliser la foule ne suffit pas pour mettre fin à la politique de la France en Afrique si un tel leader est proche de la France ou pro-français. Sinon, ce serait seulement de la démagogie. Il faut plutôt prendre en compte la capacité du leader à pouvoir tenir tête à la France et changer les contrats déséquilibrés qui existaient entre nos pays africains et la France. Vous ne pouvez jamais finir avec la Françafrique si vous mettez au pouvoir les pro-français ou ceux qui ne peuvent pas dire non à la France. Le problème africain réside dans le choix des présidents.
En plus, les peuples africains doivent surtout changer de mentalités. Le régionalisme ou le tribalisme déterminent les gens dans leur combat politique pour tel ou tel leader. C´est un frein dans la libération de l´Afrique. Peu importe que le leader soit votre frère du village, de votre région ou de votre ethnie. Posez-vous d´abord la question, s´il pourrait tenir tête à la France en venant au pouvoir, sinon ça ne servira à rien de soutenir un tel leader qui viendra faire la même chose que les présidents actuels qui trahissent leur peuple et sacrifient les intérêts de leur pays au profit de la France. Le malheur de l´Afrique, ce sont ces présidents africains qui nous dirigent. Ils sont des personnalités de base arrière pour la France en Afrique par lesquelles la France passe pour atteindre ses buts funestes et pervers. C´est pourquoi le choix du bon leader pour diriger un pays africain est plus que capital pour l´Afrique. Tant que les peuples africains se préoccupent seulement de la popularité du leader sans prendre en compte l´aspect de son idéologie politique et de son caractère, nous ne pouvons jamais avancer ni démocratiquement, ni socialement. Il y aura toujours des troubles politiques et ethniques à l´intérieur de nos États car la France est toujours là pour tisser les ficelles dans l´ombre et nous diviser. Par exemple quand un leader nationaliste s´oppose à un leader pro-français dans une élection présidentielle, elle va soutenir discrètement le pro-français pour ses intérêts. Elle n´a jamais souhaité que les leaders qui peuvent libérer leur pays de son influence, viennent au pouvoir en Afrique. Or, c´est ce que les peuples africains devront faire, s´ils veulent que l´Afrique soit libérée. La solution réside dans les bons leaders qui sont prêts pour leur pays et l´Afrique. Méfiez-vous des démagogues.
Tous les présidents actuels en Afrique francophone n´ont aucune idéologie politique. Ils ne sont pas là pour leur peuple, moins encore pour l´Afrique. Ils ont tout pacsé avec le colon sauf deux ou trois d´entre eux qui font exception. N´attendrez rien d´eux pour libérer votre pays, ni l´Afrique. Leur seule préoccupation est la longévité au pouvoir. Ils constituent un frein pour l´essor de l´Afrique tout entière.
Vous qui soutenez ces présidents, vous avez aussi votre part de responsabilité. Vous faites du mal aussi à l´Afrique. Si vous voulez que l´Afrique avance, cessez de les soutenir. Cessez d´être leurs sympathisants. Plus ils durent au pouvoir, plus l´Afrique aura du mal à se libérer de la France.
Privilégiez l´intérêt de l´Afrique au lieu de celui d´un homme parce qu´il est de votre ethnie ou région.
Pour l´avenir de l´Afrique et de sa libération, le peuple doit faire un travail de discernement et distinguer les faux leaders des bons pour l´Afrique.
Pour terminer, une question simple : combien par exemple de leaders politiques au Togo seraient prêts à revoir les contrats qui lient l´Etat togolais et la France ou l´État togolais et Vincent Bolloré s´ils venaient au pouvoir ? Quel leader serait prêt à le faire ? Voilà l´une des questions que les Togolais devraient se poser pour connaître le bon leader libérateur du Togo, au lieu de passer tout le temps à se lancer des flèches pour se détruire au sein de l´opposition.
il nous faut toute une nouvelle élite et une classe politique qui privilégient hautement les valeurs cardinales qui bouteront la pauvreté, la corruption et autres hors de notre pays. dans loe sérail actuel du pouvoir et au sein d el’opposition en face, ce n’est pas encore ca. il ya toujours matière à revoir. Pour le moment, nous attendons le messi ….