Togo-Le régime entretient la vie chère pour faire des Togolais un « bétail électoral », selon la DMK

La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) était devant la presse ce mercredi 16 juin 2021. Elle a pointé du doigt quatre (04) facteurs qui rendent la vie difficile aux Togolais déjà écrasés par le poids de la misère.

DECLARATION LIMINAIRE

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Nous tenons à vous remercier pour votre permanente disponibilité à venir nous écouter à chaque fois que nous vous invitons et à relayer surtout les informations relatives à nos préoccupations et celles des populations Togolaises qui continuent de placer en nous leur confiance. Nous sommes heureux de vous retrouver encore cet après-midi pour porter à votre connaissance et à travers vous, celle de toute l’opinion publique nationale et internationale, quatre sujets importants et urgents.

  1. Les prolongations continues de l’état d’urgence sanitaire auxquelles se livre le gouvernement illégitime du Togo, privant ainsi les citoyens Togolais du droit de vivre en toute liberté.
  • L’exacerbation de la crise sociale sous toutes ses coutures en raison de la volonté manifeste qu’affichent les autorités de fait de Lomé d’appauvrir au maximum les populations Togolaises avec les augmentations répétées des prix des produits de première nécessité et la multiplication des taxes de toutes sortes qui finissent par provoquer chez le citoyen lambda, un sentiment d’étouffement et d’asphyxie volontairement décidé par les autorités illégales.
  • La situation des prisonniers politiques du Togo et l’exigence du retour des exilés politiques
  • L’urgence d’un plan de sortie de crise conséquent au Togo et le plaidoyer de la DMK auprès de l’Union Européenne et de l’ONU à travers son mémorandum du 14 mai 2021.
  1. L’État d’Urgence Sanitaire au Togo

La liberté du peuple Togolais est un droit inaliénable et nul n’a le droit de la confisquer indéfiniment pour une quelconque raison. La Constitution Togolaise est claire en ce qui concerne la protection des libertés individuelles et collectives. Malheureusement, avec l’avènement de la pandémie à coronavirus depuis le début de l’année 2020 plus précisément le 15 mars 2020, les autorités de fait du Togo qui venaient de s’imposer par la force des armes et la corruption à plusieurs niveaux après leur défaite cuisante lors de la présidentielle du 22 février 2020, ont trouvé le prétexte pour faire taire toute velléité de contestation populaire en décrétant l’état d’urgence sanitaire qu’elles ne cessent de renouveler après chaque six mois. Cette décision renferme en elle la volonté du pouvoir de restreindre l’espace civique notamment les libertés de manifestation et de regroupement.

La DMK estime que malgré la crise sanitaire de coronavirus dans tous les pays du monde, des élections s’y déroulent normalement et des manifestations publiques se font tous les jours. Il n’y a qu’au Togo qu’on évoque cet argument pour interdire toute manifestation publique empêchant ainsi les populations de vivre en toute liberté. Ce qui a suscité d’ailleurs la réprobation de l’ONU dans la lettre écrite au gouvernement togolais par les rapporteurs de la commission des droits de l’homme de !’ONU suite au vote effectué à l’Assemblée Nationale le 7 Août 2019. Dans cette lettre, l’ONU demande au gouvernement une relecture de cette loi qui restreint les libertés de manifestation. La DMK fait sienne cette exigence de l’ONU et demande au gouvernement de fait du Togo la révision de cette loi.

Au moment où la plupart des pays du monde allègent les mesures contre la pandémie covid-19, notre pays le Togo semble se singulariser en durcissant les mesures préconisées dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.

La DMK demande aux autorités de fait de Lomé la levée immédiate et sans condition de l’état d’urgence sanitaire qui s’apparente finalement à une mesure de musellement des populations sur toute l’étendue du territoire national.

La DMK en appelle aux Nations-Unies afin qu’elles fassent preuve de cohérence et tirent toutes les conséquences du refus éventuel du régime d’entreprendre une relecture de la loi sur la liberté de manifestation dans le sens d’un meilleur respect des droits humains fondamentaux des togolais.

  1. La Vie Chère

Depuis l’élection présidentielle du 22 février 2020, à l’issue de laquelle Faure Gnassingbé a été battu à plate couture par Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, et la mise en place du gouvernement illégitime conduite Mme Victoire Dogbé, force est constater une exacerbation de la crise sociale sous ses coutures dans le pays. En témoigne l’ampleur de la suicidalité révélatrice de la détresse indicible des populations fort appauvries à dessein. On assiste à des séries de création de nouvelles taxes entraînant l’augmentation exorbitante des prix des produits de première nécessité. Ainsi, après la création de la taxe sur les véhicules motorisés, l’augmentation des frais de péage et leur élargissement aux véhicules à 2 roues, ce qui a fait flamber les coûts des produits de première nécessité surtout les denrées alimentaires qui font crier tous les Togolais, les autorités illégales du Togo se permettent d’augmenter à nouveau les prix du carburant d’environ 20%. Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Depuis hier, les coûts des transports ont été réévalués à la hausse et ceci entraînera inévitablement d’autres augmentations des prix des produits de première nécessité. On assiste à un cercle infernal d’augmentations successives des prix des produits de consommation courante alors que les salaires ne bougent pas conséquemment. Au lieu d’alléger le panier de la ménagère, le gouvernement illégitime du Togo l’alourdit pour certainement assouvir sa volonté d’appauvrir les Togolais afin de faire d’eux un bétail électoral au moment opportun.

La DMK condamne vigoureusement cette gouvernance chaotique et inhumaine qui ne la surprend guère, et demande aux autorités de fait de Lomé d’arrêter cette façon de traiter les citoyens qui risque de conduire la Nation tout entière dans un précipice inimaginable. L’impossible culture de la bonne gouvernance fondée sur l’éthique républicaine disqualifie davantage le pouvoir illégitime et de fait dont la démission s’impose, car aucun gouvernement légal et porté par son peuple sur le plan psychologique et spirituel ne peut chercher de façon constante à appauvrir et rendre misérables ses citoyens. Les Togolais ont majoritairement rejeté le pouvoir de Faure Gnassingbé et aucune gymnastique ni alchimie ne sauraient le mettre en harmonie avec ce peuple décidé à vivre une nouvelle ère de son histoire.

  1.  La libération des prisonniers politiques du Togo et le retour des exilés politiques

D’après le comité de libération des prisonniers politiques lors de sa conférence de presse de la semaine dernière, la vie d’au moins cinq (05) prisonniers politiques dans les geôles de Faure Gnassingbé dont son demi-frère Kpatcha Gnassingbé est menacée. Les témoignages des familles des détenus politiques attestent que le pouvoir illégitime de Faure Gnassingbé et de Victoire Dogbé cherche à museler toute la classe politique contestataire de leur pouvoir. En témoignent les arrestations arbitraires de Djimon Oré, Président du Front des Patriotes pour la Démocratie (FDP) et de Paul Missiagbeto, Conseiller Spécial du Président Agbéyomé KODJO dans des circonstances très déplorables et pour des motifs aussi bien fallacieux qu’illégaux, en violation flagrante des principes des droits humains.

Plusieurs autres prisonniers politiques de même que des détenus arbitraires croupissent en prison pour des raisons que Faure Gnassingbé et Victoire Dogbé seuls connaissent.

La justice Togolaise se laisse ainsi instrumentalisée à outrance et se considère finalement comme un instrument de répression et de persécution aussi bien des adversaires politiques que de paisibles citoyens.

La DMK demande la libération immédiate et sans conditions de Paul Missiagbeto, de Djimon Oré, du Prophète Kokou Dekpoh Esaïe ainsi que de tous les prisonniers politiques, surtout ceux qui souffrent de diverses maladies dont Kpatcha Gnassingbé et ses codétenus qui ont déjà purgé plus de 12 ans de leurs peines.

La DMK exige également l’arrêt des poursuites et le retour au Togo de tous les exilés politiques dont Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, Marc Mondji, le Président élu Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, Tikpi Atchadam et tous les autres.

  1.  L’urgence d’une sortie de crise pacifique

Suite à la rencontre du 04 mai 2021 de la DMK avec le groupe des 5 à savoir les Ambassadeurs de l’Union Européenne, de la France, de l’Allemagne, des États-Unis et du Système des Nations Unies au Togo, et à leur demande, un mémorandum de sortie de crise pacifique au Togo leur avait été transmis le 14 mai 2021.

Depuis, le Gouvernement légitime du Togo et l’écosystème DMK entreprennent un plaidoyer auprès de l’UE dont les hautes instances ont été saisies tout comme le secrétariat général des Nations Unies. C’est dans cette perspective qu’a eu lieu les 20 et 21 mai dernier la Rencontre citoyenne et patriotique togolaise de Bruxelles, avec en perspective celle d’Amérique du Nord initialement prévue le 25 juin 2021 et reportée au 16 juillet 2021.

La DMK prend acte du contenu des derniers communiqués de presse de l’Alliance Nationale pour le Changement tendant à se désolidariser de ce semblant de dialogue qui se déroule au sein de la CNAP initié par le gouvernement illégitime et réitère ses félicitations au Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) pour sa clairvoyance qui lui a permis de quitter très tôt cette supercherie.

 La DMK demande au gouvernement de cesser de ruser avec le peuple et de chercher à trouver une solution durable que le peuple attend fermement cette fois-ci. 

La DMK reste debout et résolue à rendre effective l’Alternance obtenue à travers la révolution électorale et pacifique du 22 février 2020.

Elle demande par conséquent à la population Togolaise de rester ferme et mobilisée pour réclamer et obtenir au moment opportun la restitution de sa victoire du 22 février 2020 spoliée par Faure Gnassingbé et ses comparses.

Fait à Lomé le 16 juin 2021

La Conférence des Présidents

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