Togo-Les « avertissements » de la DMK au régime

La situation n’est pas rose au Togo. Depuis le début de la crise sanitaire, le gouvernement est passé maître dans la prise des mesures iniques et impopulaires. Augmentation des taxes par ci, hausse des prix des produits pétroliers par là. Actuellement, c’est l’inflation totale. Les prix des produits de premières nécessités connaissent une flambée inexpliquée. Malgré cette situation, la population semble prendre son mal en patience et ne dit rien.

« Mais attention ! », alertent les responsables de la Dynamique Mgr Kpodzro qui, en conférence de presse cette semaine à Lomé, ont dénoncé les dernières décisions impopulaires du gouvernement togolais, surtout celle relative à la hausse des prix du carburant.

Mme Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la DMK estime que le gouvernement devrait normalement craindre le « silence » qu’observe la population face aux mesures iniques qu’il prenne ces derniers temps.

« Vous avez raison de nous demander pourquoi, alors que dans tous les pays, quand il y a des mesures impopulaires qui sont prises et qui ont un impact direct sur le vécu quotidien des populations, les gens réagissent, au Togo il n’y a eu aucune réaction, pourquoi ce silence des populations (…) C’est justement cela qui nous inquiète », a laissé entendre la Secrétaire Générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).

A entendre l’ex-responsable de la Coalition des 14, ce n’est pas parce que la population ne réagit pas qu’il faut croire qu’elle va continuer à subir tout ce qu’on lui impose. Pour Mme Adjamagbo-Johnson, le régime de Faure Gnassingbé fera mieux de revoir ses copies avant que le pire n’arrive. Un peuple opprimé finit toujours par exploser.  

« Si nous étions à la place de ce régime, nous ferions attention, parce ce n’est pas un silence rassurant du tout, à interpréter comme une résignation (…)  Le régime aurait tort de croire que les Togolais vont rester comme ils croient indéfiniment. A la DMK, nous nous sommes dit, nous n’avons pas le droit de nous taire. Nous avons la responsabilité d’avertir, de tirer la sonnette d’alarme, avant que le pire n’arrive », a conclu la Coordinatrice de la DMK.