L’enquête d’une Organisation non gouvernementale révèle qu’en Sierre Leone le phénomène du concubinage, encore appelé « Tape To Me », est en train de se généraliser.
« Mon Corps, Ma décision, Mes droits ». C’est le titre que l’ONG Save The Children donne à son rapport, rendu public début août, et dans lequel elle montre que le nombre de femme vivant avec leur conjoint sans être marier est en nette augmentation.
Souvent, elles rejoignent leur partenaire une fois qu’elles sont enceintes (grossesses précoces), sans mariage, sans cérémonie de dot.
L’ampleur du concubinage dans le pays inquiète certains milieux religieux. « En tant que musulmans, nous ne pouvons pas accepter ce phénomène appelé “Tap To Me”. Vous voulez ma fille ? Elle n’ira pas chez vous avant le mariage. Vous devez donner la dot de la femme. De quoi s’agit-il ? Une maison ? Des vaches ? Vous devez le dire publiquement. Et si vous n’avez pas respecté le délai, la famille et les religieux vous le diront : “Monsieur, pourquoi n’avez-vous pas respecté le droit de cette femme ?” Le droit prescrit par Dieu tout-puissant lui-même. On ne badine pas avec ça», déplore Sheikh Ay Kallay, imam et enseignant à l’Islamic Online University de Sierra Leone.