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Togo–La DMK met en garde le pouvoir de Lomé

La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) a réagi suite à la condamnation de Paul Missiagbeto, Conseiller spécial de Dr Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, à 48 mois de prison dont 24 mois assortis de sursis. Rappelons-le, Missiagbeto est accusé de diffusion de fausses informations et outrage aux autorités togolaises. Pour l’organisation regroupant des partis politiques de l’opposition, cette condamnation fait de Paul Missiagbeto « un otage du régime RPT/Unir ». Dans un communiqué rendu public en date du 29 août 2021, elle « demande aux autorités judiciaires de libérer sans condition ici et maintenant » le collaborateur d’Agbéyomé Kodjo et « met en garde le pouvoir de Lomé ».

Communiqué de la DMK

Le vendredi 27 Août 2021, la chambre des fragrants délits du tribunal de première instance de Lomé sous la présidence de Mme Ayivon a prononcé le délibéré dans l’affaire Ministère Public contre Paul Missiagbeto, Conseiller Spécial du Président Agbéyomé KODJO, le condamnant à 48 mois de prison dont 24 mois assortis de sursis.

La Juge fait ainsi de Paul Missiagbeto un otage du régime RPT/Unir.
Au lendemain du discours fort apprécié et empreint d’audaces et de sincérité du Président de la Cour Suprême, qui dénonce les tares de certains magistrats et engage les acteurs de l’institution judiciaire à un exercice vertueux de leurs professions, force est de constater que le sermon de M. Abdoulaye YAYA n’a pas touché le cœur de certains magistrats qui se laissent toujours emporter par des séductions et la docilité à exécuter la volonté des puissants tapis hors du prétoire.

Une telle posture du Juge, censé être le dernier rempart du faible est rédhibitoire.
L’histoire de Paul Missiagbeto est rocambolesque, et traduit l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques dans notre pays malgré les rappels à l’ordre des Nations Unies, des organisations de Défense des Droits de l’Homme, et ce malgré des investissements conséquents consacrés pour sa modernisation et son efficacité.

Paul Missiagbeto est victime de ses convictions politiques et c’est regrettable. Deux arrestations suivies de brutalités inouïes dans un contentieux électoral, dans un pays qui se veut une vitrine pour attirer des investisseurs publics et privés étrangers.

La Justice a un seul impératif : Dire le droit, rien que le droit et tout le droit. La DMK s’indigne de cette décision du Tribunal car il s’agit ni plus ni moins que de l’embastillement d’un innocent sans raison qui constituerait un épouvantail pour ceux qui sont hostiles au respect du droit, des principes démocratiques et de la vérité des urnes.

Briser la vie d’un étudiant-chercheur qui est sur le point de conclure ses études de 3e cycle est non moins criminelle et témoigne du mépris arrogant des autorités de ce pays pour la jeunesse et son épanouissement malgré les mantras servis par les prises de parole publiques pour endormir les consciences.

Dans un pays de droit, Paul Missiagbeto devrait être relaxé dès le début de la procédure «in limine litis» car il n’est nullement en conflit avec aucune disposition légale et c’est ce que son conseil a démontré avec brio relativement aux irrégularités ayant entaché la procédure et les exceptions flagrantes qui traduisent la vacuité des chefs d’accusation sans frémir et sans craindre de trahir le droit par la Juge Ayivon contre Paul Missiagbeto.

Il est tout à fait curieux, que le Tribunal après avoir relevé l’irrégularité du procès-verbal de perquisition, ajoute une condition que la loi n’a pas prévue, en relevant que cette violation n’a porté aucun grief au prévenu alors que les dispositions de l’Article 47 du Code de procédure pénale prescrivent les formalités violées dans ce cas, à peine de nullité.

Pour paraphraser Albert Einstein, le Togo sera détruit non pas par ceux qui font délibérément le mal, mais par ceux qui regardent sans rien faire.

C’est pourquoi la DMK en appelle aux défenseurs des droits humains, aux praticiens du droit, aux acteurs politiques de tout horizon, à la société civile, aux corps diplomatiques à sortir de leur silence coupable pour dénoncer la persécution des opposants et de tous ceux qui aspirent à une bonne gouvernance afin d’exiger la libération immédiate et sans condition de Paul Missiagbeto qui est victime d’une cabale politique.

La DMK met en garde le pouvoir de Lomé contre toutes les déconvenues qui pourraient subvenir à ce citoyen qui a déjà perdu sa maman du fait de son arrestation le 21 avril 2020 et du traumatisme conséquent subi alors qu’il se trouvait au domicile du Président Agbéyomé KODJO lors de l’assaut musclé contre sa résidence et son enlèvement.

La DMK demande aux autorités judiciaires de libérer sans condition ici et maintenant M. Paul Missiagbeto.

Fait à Lomé le 29 août 2021.

Pour la Conférence des présidents

Mme Kafui Adjamagbo-Jonhson.

Coordinatrice Générale”

2 Commentaires

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Élotha
Élotha
August 31, 2021 4:37 pm

Des actes, s’il vous plaît.

Le régime s’en bat les c…. des paroles, paroles et paroles.

Boom
Boom
September 1, 2021 10:38 pm

toujours dans du blablbla comme d’hab
à quoi sert votre gouvernement virtuel ( réseaux sociaux)? juste pour dénigrer , insulter de tous les noms la vraie opposition
aller dire à vos moutons à savoir samuel koffi fognon votre partenaire à chercher à rencontrer faure par tous les moyens sans y parvenir de la boucler, ainsi le vieux bouc soûlard marcel codie d’arrêter ses enfantillage, et aussi vos petits alliés bleus de rptunir une certain frank bauer,romaricson, omoulou aka ayimolou etc… de la boucler point barre

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