L’affaire Ornella Laine suscite encore des réactions auprès des personnes indignées. La dernière en date, c’est la mère de la défunte qui s’est prononcée sur les circonstances du décès de sa fille et a dénoncé par la même occasion, la négligence dont cette dernière a été victime au moment où elle s’apprêtait à accoucher au centre de santé de Xlétrivikondji.
« J’ai moi-même amené mon enfant au centre de santé de Xlétrivikondji (quartier des étoiles dans le golfe-4). On nous a dit qu’elle est prête à accoucher. On lui a demandé de descendre de la table d’accouchement pour faire un peu de marche. Et cette gymnastique s’est multipliée à plusieurs reprises. Ensuite, on lui a fait une injection censée l’aider à accélérer ses contractions. Un sérum lui a été, plus tard placé. J’étais dehors lorsqu’une sage-femme m’a appelée pour me dire que mon enfant voulait me voir. Quand je suis rentrée dans la salle de travail, elle m’a demandé de lui tenir la main afin qu’elle puisse pousser et faire sortir l’enfant.
Elle me disait qu’elle était très fatiguée et faible. Alors que mon enfant agonisait, un agent de santé ne faisait que crier sur elle. L’accoucheuse m’a même demandé de sortir de la salle. Je suis sortie, à peine j’ai fait quelques pas que j’ai entendu un bruit très fort comme une personne qui tombait. Je suis retournée dans la salle pour voir ce qui se passait et c’est là que j’ai vu mon enfant allongée au sol et ensanglantée. C’est en réalité, elle qui venait de tomber de la table d’accouchement. Elle avait du sang qui lui sortait de la bouche et j’ai demandé qu’on appelle un taxi afin que je puisse l’amener au CHU Sylvanus Olympio;
Une fois au CHU Sylvanus Olympio, nous n’avons trouvé personne pour nous prendre en charge immédiatement. On m’a demandé de déposer mon enfant par terre alors qu’elle était toute nue et ensanglantée. Quelques moments après ils sont venus avec un brancard et elle fut amenée dans une salle. Ensuite, les médecins sont revenus vers nous pour nous dire que mon enfant est morte », a narré la maman de la défunte selon le confrère Afreepress.
Il faut par ailleurs précisé que les mis en cause dans cette affaire ont reçu une mise à pied de 15 jours à travers une décision du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, Moustafa Mijiyawa.
Il s’agit de deux agents à savoir Mme TAIROU Naimatou, sage-femme d’État et Mme POUWAI Essokiza, accoucheuse auxiliaire d’État.
Il faut une vraie thérapie de choc pour relever le secteur de la santé publique. On lance des programmes. mais le comportement de certains agents indélicats et le manque de logistique.