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Saturday, April 20, 2024
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Togo-Me Raphaël Kpandé-Adzaré : « La rancœur, le ressentiment, tue la lutte »

Le combat politique au Togo a encore de beaux jours devant lui. Tant que les forces démocratiques de la nation ne restent pas soudées pour mener la lutte ensemble, le régime RPT-UNIR remportera les batailles. Dans une récente sortie, Me Raphaël Kpandé-Adzaré qui n’est plus à présenter, rappelle à l’ordre tous les leaders politiques de l’opposition. Il leur demande de taire leurs égos et de chercher à travailler en ensemble pour la libération du Togo. Bonne lecture.

Cette question de « on m’a insulté, donc je ne vais pas soutenir celui qui m’a insulté » dure encore trop et tue la lutte.

Je crois que dans une lutte pareille à celle du Togo, il faut avoir toujours une fibre patriotique à la mesure de l’enjeu : cet enjeu, c’est une nation toute entière qui est en péril, et avec elle, des générations toutes aussi entières.

Ceux qui tiennent pareils propos et discours, genre qu’on les a dénigrés, injuriés, c’est pourquoi ils ne vont pas s’associer aux autres, notamment à la DMK, pour revendiquer la victoire électorale du 22 février 2020 (pour être précis), en vue d’avancer dans cette lutte, me paraissent trouver un véritable alibi pour justifier ou cacher leur égo et leurs intérêts personnels. C’est hypocrite et égoïste de mettre sa personne ou son parti en avant pour refuser de soutenir une lutte en nôtre pareille. C’est sembler se mettre ou mettre son parti au-dessus du Togo et des Togolais.

Car je réponds que pour eux, c’est une injure, une délation, un dénigrement ; soit !

Mais que dire de ceux dont les parents sont en prison, mais qui ne baissent jamais les bras ?

Que dire de ceux dont un parent est persécuté, torturé, mutilé à vie, mais qui continuent par se battre pour la libération du Togo ?

Que dire de ceux qui ont perdu un parent, un enfant, un mari, mais qui n’ont jamais baissé le ton en faveur de l’affranchissement de notre mère patrie ?

Que dire enfin de ce peuple, de cette jeunesse, de ces filles et fils du Togo qui ne peuvent pas vivre chez eux à cause de leurs opinions, ou qui vivent chez eux comme des étrangers ; de ce Togo et ces Togolais qui souffrent la misère et le martyr chaque jour, bafoués et violentés dans leurs droits les plus élémentaires depuis plus d’un demi-siècle !

Mieux, qui continuent de suivre et de soutenir ces mêmes leaders qui disent avoir été insultés, dénigrés ! NON !

Pensons-nous qu’eux ou elles n’ont pas d’honneur et de dignité à faire valoir ?

Je pense donc qu’il faut taire nos égos, clore ce débat égoïste, mettre l’intérêt du Togo et des Togolais au premier rang et avancer vraiment dans la lutte.

Car nos concitoyens nous suivent bien et savent désormais vraiment qui est qui et qui veut quoi.

Me Raphaël Nyama Kpandé-Adzaré

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