Après le ministre Gilbert Bawara de la Fonction publique, c’est au tour de son homologue Dodzi Kokoroko en charge des Enseignements primaires et secondaires de désavouer la grève de 48 heures prévue par la Fédération des syndicats de l’éducation Nationale (FESEN) à compter de ce mercredi 03 novembre 2021.
Dans une note de service, Prof. Dodzi Kokoroko déclare illicite cette grève de la FESEN. Il précise que ce débrayage ne respecte pas les dispositions du nouveau code du travail.
« Je rappelle à la diligente attention des acteurs du système éducatif en général, et des enseignants des établissements scolaires du public en particulier, que le débrayage lancé par la FESEN ne respecte nullement les dispositions en vigueurs relatives au droit de grève, notamment l’article 324 du code du travail », a souligné le ministre Kokoroko.
Il invite tous les enseignants à rester sereins devant les nobles responsabilités qui sont les leurs et à ne céder à une quelconque « manipulation » au nom de la liberté syndicale. « Tout enseignant qui s’inscrit dans cette grève illicite s’expose à de lourdes sanctions » a menacé Prof. Kokoroko.
Il prie les chefs d’établissement à être réguliers à leur poste respectif et à dresser rigoureusement la liste des enseignants qui auraient participé à cette grève illicite. « Tout manquement de leur part serait sévèrement sanctionné », poursuit la note.
Cette menace à peine voilée du ministre Kokoroko n’étonne aucun observateur. L’homme est connu pour ses méthodes musclées et cavalières.
Pour rappel, la FESEN a prévu cette grève de 48 heures pour non-respect des engagements pris par le gouvernement, particulièrement celui concernant le versement de la prime de gratification exceptionnelle.
M. Kokoroko pense bien faire les choses mais c’est du pur zèle. avec vos menaces les enseignants peuvent être présents dans les classes mais vous ne les forcerez pas à enseigner.