En Centrafrique, les principaux adversaires du pouvoir en place refusent de participer au dialogue républicain qui s’ouvre ce lundi 21 mars 2022 dans le pays.
Annoncés depuis plus d’un an, les pourparles entre la mouvance présidentielle et l’oppoisition démarrent finalement ce lundi. Sauf que les prinicipaux partis de l’opposition, bien qu’ils aient participé aux travaux préparatifs de cette rencontre tant attendue, annoncent qu’ils ne seront pas de la partie. Une manière de faire savoir que leurs propositions n’ont pas été prises en compte, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas été inscrites à l’ordre du jour du dialogue.
En effet, « Les groupes armés sont les protagonistes de la crise et on ne peut pas régler la crise en excluant ces protagonistes », indique Me Nicolas Tiangaye, le porte-parole de l’opposition regroupant, entre autres, COD2020, MLPC de Martin Ziguélé et Patrie de Crépin Mboli-Goumba, MKMKS de Jean-Serge Bokassa et le MDRC de Joseph Bendounga.
Et de poursuivre : « Nous n’entendons pas servir de faire-valoir à cette parodie de dialogue ».
Le parti au pouvoir, MCU, trouve que l’attitude de ses opposants est incompréhensive.« Malgré la main tendue par le chef de l’Etat, ces gens-là ne sont pas pour la paix. Un groupe de personnes ne peut pas continuer à prendre la République centrafricaine en otage», déplore Mathurin Dimbelet-Nakoé, un proche du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra.
Le dialogue républicain est maintenu selon la présidence. Reste à savoir dans quelles conditions il se tiendra et qui y seront présents pour contredire le pouvoir en place.
