C’était prévisible que ces prix allaient connaitre une augmentation, au regard du coût actuel du baril de pétrole qui a plus que triplé en raison du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Et bien désormais, nous y sommes de plain-pied, les prix à la pompe ont substantiellement augmenté, même si, là encore, l’on imagine bien que le gouvernement continue des subventions.
Désormais, l’essence sans plomb se vend à 595 fr, le pétrole lampant à 550, alors que le gaz oïl est à 605 fr. Le prix du gaz butane reste ce pendant inchangé.
Mais ce qui est à redouter et qui, malheureusement, ne manquera pas d’arriver, est l’effet d’entraînement sur tous les autres produits y compris les transports. Déjà avant cette augmentation, le constat était clairement établi que la vie était devenue quasi intenable pour plusieurs ménages en raison de la précarité, de la perte drastique du pouvoir d’achat des citoyens alors que la spéculation sur beaucoup de produits à grande consommation est manifeste. Tout est devenu excessivement cher pour cette simple raison que l’essentiel de ces produits largement consommés par les citoyens est importé de l’extérieur.
Autrement dit, les choix politiques opérés des décennies de gouvernance de notre pays, n’ont pas permis de focaliser l’attention sur la production de ce que le peuple consomme. Au contraire, le schéma colonial initié par les blancs qui consistait à réduire les noirs à alimenter que l’économie de la plantation avec des produits de rente et celle de l’extraction avec les matières du sous-sol, est maintenue quasi intact. Ce qui fait que finalement nos peuples produisent presque tout ce qui alimente les économies des pays développés sans rien faire de déterminant pour la consommation locale.
Du coup une question naturelle s’impose à nous: l’objectif d’une gouvernance d’État est-elle d’œuvrer pour l’épanouissement et l’évolution du peuple ou pour le réduire dans une marge d’impuissance absolue, dans une résignation permanente et dans une survie à vie?
Il est évident que chacun de nous connaît parfaitement la réponse. Alors qu’est-ce qui explique que tout ce qui concerne le meilleur devenir du peuple se dégrade, donnant ainsi le sentiment que la gouvernance actuelle de notre pays va dans le sens inverse des attentes légitimes du peuple lui-même ?
On est bien obligé d’écarter l’hypothèse d’un cynisme ou d’un sadisme délibérés, ou même celle d’un manque de volonté qui expliquerait une telle situation.
Que nous reste-t-il donc comme raisons pouvant expliquer une telle situation ?
Il est certes vrai qu’il y’a des contingences extérieures comme par exemple la survenue de Covid-19 et l’actuelle crise née des opérations militaires de la Russie en Ukraine, mais, reconnaissons-le, à l’interne, il y’a de sérieux manquements dont nous ne pouvons manquer de parler.
Au-delà de la volonté de bien faire, tout dirigeant doit pouvoir se faire l’idée qu’il lui faut, chaque jour, cultiver sa capacité à être efficace dans ses différentes initiatives. L’efficacité suppose alors une culture évidente de résultats et lorsque les résultats probants devant satisfaire le peuple de qui est supposé dépendre le pouvoir que l’on exerce, des réajustements doivent pouvoir s’imposer de soi.
Manquer d’efficacité dans la gestion d’un dossier, d’une responsabilité ou d’une mission n’est pas une faute, car dans cette vie, l’on ne donne que ce que l’on a. L’essentiel reste que l’on ait à donner le meilleur de soi, et quand les résultats ne sont pas au point, que l’on se dise aussi qu’une autre main pourrait avoir une solution meilleure.
D’où l’impératif de bouger les pions dans l’appareil directionnel de l’État et d’ouvrir les vannes en vue d’une circulation opportune des énergies existant dans le pays. Changer de ministres, de hauts commis de l’État, de directeurs généraux, n’est aucunement une punition ou un aveu de faiblesse, mais l’expression de la recherche de l’excellence, notamment de résultats en lien avec le bien-être du peuple qui est la seule raison d’être d’un dirigeant.
Ces changements en effet, permettent logiquement de renouveler les énergies et qui parle d’énergie parle forcément d’idées nouvelles et de méthodes innovantes. Se coltiner avec les mêmes personnes qui, de surcroît cumulent plusieurs fonctions stratégiques de l’État à la fois, est forcément contre productif, en tout cas en ce qui concerne le rendement dans la vie des citoyens.
Il me semble, à l’analyse de la situation actuelle de notre pays, que la principale faute réside à ce niveau où tout se fait avec les mêmes personnes alors que leur fertilité en terme de capacité à innover et à être efficaces dans l’action s’amenuise au jour le jour du fait du caractère routinier de l’exercice lui-même.
Ceci est d’autant plus vrai que l’histoire de l’humanité nous révèle des cas plus dramatiques que le nôtre, mais où le génie humain, lui seul, a permis des transformations en profondeur de la gouvernance au point où ces pays sont aujourd’hui devenus de vraies références dans le monde.
Il urge donc pour nos gouvernants de se remémorer constamment qu’ils ont une responsabilité historique dans la vie de ce peuple. De ce fait, cette responsabilité ne les élèvera qu’à la mesure de leurs performances et du niveau de lucidité qui va caractériser leurs choix politiques.
Luc Abaki
En quoi allons nous accuser le pouvoir en place ? Quoiqu on dise le Togo reste le pays de la sous région où l essence reste encore moins chère. Circulez pour mieux voir,sortez du Togo pour mieux comparer se clouer dans son bureau pour ventiler sa bouche ne va rien changer
Faux!!! L’essence est moins au Ghana et au Benin, qui sont des pays voisins, qu’au Togo. Faure GNASSINGBE et sa mafia pilleuse satanique diabolique maléfique et sadique des man.geurs de chi.en (Kozah Nostra) veulent asphixier les togolais!!!