Le président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden a interdit mardi les importations de pétrole, de gaz et de charbon russes, en réponse à ce qu’il a appelé la “guerre de choix brutale” du président Vladimir V. Poutine en Ukraine.
Biden a cependant averti les Américains que la décision d’infliger des souffrances économiques à la Russie provoquera inévitablement une hausse du prix de gaz dans son pays.
“Défendre la liberté va nous coûter cher”, a déclaré M. Biden dans son discours de mardi à la Maison Blanche.
L’impact des décisions s’est rapidement répercuté sur le marché mondial de l’énergie avec des craintes que l’approvisionnement en pétrole va diminuer.
“Si nous ne répondons pas aujourd’hui à l’assaut de Poutine contre la paix et la stabilité mondiales, le coût de la liberté et du peuple américain sera encore plus élevé demain”, a insiste le dirigeant Américain.
Que disent les occidentaux ?
La décision de Biden a été rapidement suivie d’un engagement britannique à éliminer progressivement les importations de pétrole russe d’ici la fin de l’année, et d’une déclaration de la Commission européenne, le bras exécutif de l’Union européenne, qui dépend fortement du pétrole et du gaz russes pour devenir indépendant de cet approvisionnement dans les années à venir.
Les mesures prises par la Grande-Bretagne et l’U.E. sont ainsi différentes de celles du successeur de Donald Trump. Franck Riester, le ministre français du Commerce extérieur, a, quant à lui, déclaré lundi au franceinfo que “tout est sur la table”, mais que les responsables devraient envisager les “conséquences” d’une interdiction de l’énergie.
Pour Mario Draghi, le Premier ministre de l’Italie, qui importe plus de 40% de son énergie sous forme de gaz russe, la dépendance excessive vis-à-vis du gaz russe était une faiblesse stratégique pour son pays.