Le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a déposé le 24 janvier dernier, le Président Roch Marc Christian Kaboré au motif qu’il s’est montré incapable de relever le défi sécuritaire imposé par les terroristes.
Mais cinq mois plus tard, le Burkina n’a jamais été autant frappé par les djihadistes. Le drame de Seytenga qui a fait au moins 86 civils tués, une première dans le pays, montre bien que l’incapable, c’est bien Damiba.
Aujourd’hui, plus de 40% du territoire burkinabè est sous contrôle des forces terroristes.
Bien au-delà de l’insécurité, l’intrusion fracassante de Damiba et sa suite a ajouté à une crise multidimensionnelle : sécurité, humanitaire, politique et socio-économique. Il faut bien le souligner de plusieurs traits, l’arrivée de Damiba a plutôt compliqué la situation.
Et aujourd’hui, ce sont les pays frontaliers comme le Togo, le Bénin, le Ghana qui sont aussi attaqués face à l’incapacité de la junte militaire de contenir les assauts des mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au Groupe Etat Islamique qui ont déjà fait plus de 2.000 morts et 1,9 million de déplacés depuis 2015.
L’avènement de Damiba est une nouvelle tragédie dans la vie des Burkinabè. Il apparaît clairement que le vrai danger n’était pas Roch Marc Christian Kaboré mais plutôt Paul Henri Sandaogo Damiba.
Malheureusement, les conséquences vont désormais au-delà du Burkina Faso. Un coup d’Etat inutile, c’est bien de cela qu’il s’agit au pays des Hommes Intègres.
Source: Le Correcteur