Après une disette de 5 années et deux phases finales de CAN manquées, l’équipe nationale du Togo va ouvrir une nouvelle campagne des éliminatoires de celle qu’organise la Côte d’Ivoire en 2023. C’est évidemment dans le cadre de la première journée du groupe B ce vendredi 3 juin, contre l’Eswatini au stade de Kégué.
On sait qu’au Togo, c’est traditionnellement aux mois de mai et juin que les examens mobilisent la matière grise de la jeunesse scolaire.
A cette même époque, les Eperviers de Paolo Duarte effectuent une épreuve inédite aussi physique, tactique, technique…qu’intellectuelle. Et ce, devant un adversaire nommé Sihlangu Semnikati (Le Bouclier du Roi).
Le football togolais qui a appris à essuyer tellement de revers sous l’ère du technicien français Claude Le Roy, semble avoir retenu la leçon de ses nombreux ratés… Du moins, à travers les autorités sportives et politiques qui mènent proprement le jeu à leur niveau. Tout en stimulant le nid des Eperviers. Et pour cette opposition entre les Eperviers du Togo et le Boucler du Roi d’Eswatini, le ministre des Sports et des Loisirs Dr Lidi BESSI KAMA et le président de la fédération nationale le Colonel Guy Kossi AKPOVY, déjà à l’approche de l’événement rappellent (depuis un certain temps) par leurs actes, les souvenirs des fabuleuses éliminatoires de la Coupe du monde 2006 !
Et si la ministre-Dr et le président-Colonel s’entourent chaleureusement et gaiement du nid des Eperviers, en même temps que leurs incessants appels au public pour leur présence au stade de Kégué pour ce vendredi, la copie-conforme des années 2004-2005 sont à portée de main.
Les choses sont tant qu’en regroupement à un Hôtel de la place depuis quelques jours, dans le cadre du match contre l’Eswatini, la dame Lidi BESSI KAMA a eu à se déplacer vers les joueurs et leur staff samedi dernier pour un déjeuner sympathique, le temps de leur prodiguer ensuite des encouragements avant leur départ aux entrainements, déclarant : « Vous êtes des champions, vous êtes des combattants, des dignes fils du Togo, vous êtes des soigneurs,…. car les résultats que vous obtenez ont de l’effet sur la cohésion sociale. Je vous invite donc à faire preuve de sacrifice, de détermination et d’humilité dans le travail, pour inscrire vos noms en lettres d’or dans les annales du football togolais pour les générations futures ».
Le président de la FTF de son côté, au-delà d’avoir suscité tout son comité exécutif en sa présence…à témoigner leur reconnaissance et encourager le sélectionneur portugais Paolo Duarte, pour la suite du travail, a aussi reçu la presse en marge de cette première journée des éliminatoires de la CAN 2023. Admettant à la presse sa contribution, le Colonel a profité pour reconnaitre au nom de son BE que « nous avons voulu cette rencontre pour qu’ensemble nous puissions définir un nouveau mode de collaboration avec nos amis des médias, qui sont des partenaires diamants, indispensables pour le rayonnement de toute activité. La place centrale des hommes et femmes de la presse n’est plus à démontrer ! ».
Un gros stimulant en somme pour l’ensemble de la presse sportive. Celle qui a su accompagner le Togo dans les années 2004-2005 à sa Coupe du monde en 2006. A cette époque sous le Colonel Rock Gnassingbé, président de la FTF, le Togo était vraiment un et indivisible. Comme le témoignait tout récemment le président de « Vivre Ensemble » Blaise Amedodji à la naissance officielle de son association. Ses phrases résonnent encore chaudement dans les esprits et dans les têtes tout dernièrement lorsqu’il évoquait l’exemple de la qualification des Eperviers à la Coupe du monde 2006 : « l’automne du football togolais…une adhésion massive et nous avons pensé que si le Togo veut vivre ensemble réellement, il gagne (…) le sport qui rassemble, est fédérateur, unit les gens »…
Pour réaliser de bonnes choses, il faut forcément franchir un pas. Et la marche vers l’édifice relatif à la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, débute face à l’Eswatini ce vendredi 3 juin 2022… Un ministre des Sports qui accompagne une œuvre, soutenue par un président de fédération, puis un sélectionner qui offre des billets pour une centaine (100) de spectateurs au stade, ça reste de bonnes choses avant l’heure. On peut donc s’assurer que des interrogations, des doutes et des hésitations ne vont aucunement s’illustrer lors de cette première journée, sur le choix des joueurs de Paolo Duarte, comme aux heures tristes d’un certain sélectionneur, où tout était subjectif et contestable. Beaucoup de certitudes aujourd’hui font face aux interrogations d’hier. Et pour les Togolais, les premières doivent être de mise au stade de Kégué, pour la rédemption de ces Eperviers !
Source : Togoactualités.com