Dimanche 26 juin 2021, la communauté internationale a observé la journée mondiale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues. Hier mardi pour marquer cette journée, les responsables de l’ONG Recherche Action Prévention Accompagnement des Addictions (RAPAA) soutenus par l’ONG Force en Action pour le Mieux-être de la Mère et de l’Enfant (FAMME) étaient à Akodesséwa où ils ont sensibilisé les usagers de drogues (UD), les professionnelles du sexe et les femmes portefaix dudit quartier sur les dangers que représentent les substances psychoactives.
Ce mercredi, les résultats de cette opération menée à l’endroit des usagers de drogues, des professionnelles du sexe et des femmes portefaix du quartier d’Akodesséwa, ont été présentés à la presse.
Au cours de leur intervention, les équipes de l’ONG RAPAA et de l’ONG FAMME ont pu sensibiliser plus de 250 personnes sur les conséquences de la consommation abusive de substances psychoactives, notamment les risques de contamination aux IST, VIH/SIDA et à l’hépatite B. Les messages de prévention en direction des femmes ont également permis de faire le lien entre la consommation de substances psychoactives et les risques d’infection au Covid-19.
Environ 105 personnes dont 27 femmes et 78 hommes ont pu effectuer le test volontaire de dépistage du VIH au cours de cette opération. Les 04 cas positifs détectés étaient tous des hommes. Ils ont été orientés vers le centre médico-social de l’ONG FAMME, spécialisé dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Au niveau du dépistage des autres IST, 39 personnes ont été dépistées dont 28 hommes et 11 femmes, et prises en charge.
Afin de renforcer les messages de sensibilisation, des outils de prévention, notamment des dépliants, des affiches, les autocollants ont été distribués aux participantes… L’ONG RAPAA a aussi associé les artistes slameurs à cette action pour appuyer la diffusion des messages de prévention.
Les consultations thérapeutiques conduites par les psychologues de RAPAA ont permis d’offrir un soutien à 21 personnes dont 19 hommes et 03 femmes en situation de détresse notamment à celles et ceux faisant usage de substances psychoactives et de les encourager à se rendre au centre d’écoute de l’ONG RAPAA pour un accompagnement psychologique et social.
Pour soutenir ces femmes en situation de précarité, en ces temps difficiles de Covid-19, des produits d’hygiène et de protection (masques de protection réutilisables, savons, désinfectant, préservatifs…) leur ont été distribués. De plus, un repas chaud leur a été offert.
« On ne doit pas baisser la garde face au VIH/SIDA. On doit poursuivre la lutte. Il y a un lien entre la consommation de la drogue et le VIH/SIDA. L’ignorance tue. Il faut connaitre son statut sérologique pour savoir comment se comporter dans la société. Le VIH/SIDA sévit encore », a averti Mme Akoura Kama-Djonna, Vice-Présidente de l’ONG RAPAA.
Notons que cette opération d’information, de sensibilisation et de dépistage a été exécutée grâce à l’appui technique du CNLS et de l’ONUSIDA.
Faut-il le rappeler. Toujours dans le cadre de cette journée mondiale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues, l’ONG RAPAA a initié des émissions radiophoniques, des projections de film et des expositions de photo pour informer le public sur les dangers de la consommation des substances psychoactives.