Au nom du conflit en Ukraine, des produits de consommation ont connu des hausses inimaginables. Mais il en est un dont l’augmentation s’opère à deux niveaux et fait dresser les cheveux sur la tête de chauves : l’huile de vidange en vrac.
Cette huile se vend de deux manières : en emballage fermé d’un litre ou de 5 litres. Là, les clients peuvent attester que les stations d’essence n’ont pas de prise sur le volume. Mais elle se vend également en vrac. Et dans ce cas, ce sont les pompistes dans ces stations qui reçoivent des consignes de vendre l’huile de vidange dans des bouteilles en plastique d’un litre.
Mais à quoi sont soumis les consommateurs qui, faute de pouvoir se payer les volumes dans des emballages hermétiquement fermés ? Le volume d’un litre fait à peine 80 ou 85 cl. La preuve de cette affirmation ? Nous avons visité des stations de deux sociétés, T-Oil et TotalEnergies. Et avons cherché à contrôler ce qui se vend comme huile de vidange en vrac. Mais c’est à peine si les deux litres payés tenaient dans un bidon en plastique de 1,5 litre. Oui, après remplissage de cette contenance, il ne restait qu’une quantité n’atteignant même pas le huitième de litre. Alors qu’il devrait rester un demi-litre.
Certainement que cette information peut faire douter, parce que les sociétés incriminées sont des géants. Il suffit que chacun se rende dans une station pour observer le niveau auquel le litre d’huile de vidange est limité. Voilà comment, après que le litre qui était vendu à 2.000 FCFA au plus avant le conflit, a d’abord connu une augmentation de 200 FCFA dans les stations T-Oil et de 500 FCFA à TotalEnergies, avant de subir une seconde hausse à travers son volume. Elles sont où, les associations de consommateurs ?
Godson K
Liberté N°3655