Afrique–La CEDEAO, spécialiste des durées de transition

La vague de coups d’Etats militaires qui a emporté plusieurs gouvernements en Afrique de l’Ouest, a révélé une compétence longtemps ignorée de la CEDEAO : expertise sur les durées de transition. Pour tous ces putschs militaires, après les condamnations protocolaires, c’est constamment la durée des transitions qui détermine la CEDEAO dans ses réactions.

Lorsqu’on analyse de près les réactions et les suites données par l’institution ouest-africaine aux coups d’Etats intervenus au Mali, en Guinée et au Burkina-Faso, on se surprend à constater une certaine disparité. Officiellement, les Chefs d’Etats de la CEDEAO évoque le paramètre de la durée de la transition. La CEDEAO se retrouve alors dans la posture de l’institution qui valide ou rejette la durée des transitions après les coups d’Etats militaires.

La principale interrogation que suscite cette posture est celle des critères ou paramètres objectifs gouvernant le rejet de telle durée ici ou la validation d’une autre ailleurs. Pire, les démarches de l’institution s’apparentent à un marché aux enchères sur lequel elle se met en position de commissaire-priseur pour adjuger telle durée et refuser une autre.

L’institution est en désaccord avec la Guinée et le Mali sur la durée des transitions proposée par les autorités desdits pays. Le Burkina-Faso a trouvé échos favorable avec une transition de deux ans.

Au final, à défaut de s’accorder pour une limitation des mandats présidentiels, la CEDEAO s’achemine-t-elle à prévoir une durée maximale de deux ans pour des transitions consécutives aux coups d’Etats ? Et cela reviendrait pour la CEDEAO à accepter implicitement les coups d’Etats sur ses territoires. Ce qui relève de l’absurdité.

3 thoughts on “Afrique–La CEDEAO, spécialiste des durées de transition

  1. Cette bande de rigolos de la Cedeao s’offre en spectacle aux yeux du monde entier.
    La transition de 2 ans, est-ce une prescription sacrée?

    Tout 3e mandat appelle forcement a un coup d’État militaire. L’équation est simple.

    Personne n’écoute ni ne respecte cette Cedeao de dictateurs corrompus. Pffff!

  2. Ce n’est pas une question de CEDEAO. La solution de l’alternance est dans chacun des pays membres qui se disent souverains quand ils prennent leurs décisions et/ou organisent leurs élections.

    1. Voilà un autre guignol qui pointe de nouveau son museau ici pour pondre des âneries et contradictions idiotes.
      Kagbelee a-t-il au moins appris une fois dans minable vie que la même CEDEAO avait élaboré pour tous les pays membres une Charte pour la bonne gouvernance démocratique qui a explicitement rejeté les modifications fantaisistes des constitutions pourque les présidents en fonction puissent briguer un nouveau mandat à travers des élections frauduleuses?
      Si le toto Kagbelee parle à présent de Souveraineté de chaque pays membre, pourquoi cette même CEDEAO veut-elle alors imposer un chronogramme pour l’organisation d’élections présidentielles au Mali, pendant que nous autres disons que la question sécuritaire est actuellement prioritaire par rapport à l’organisation d’élections présidentielles au Mali?

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