Burkina-Faso – Le capitaine Ibrahim Traoré fixe ses grandes lignes

Les agitations qui ont marqué la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré se sont apaisées et la capitale burkinabé connait une certaine accalmie ayant permis aux élèves de faire leur rentrée scolaire en début de cette semaine. Ayant dénoncé la « nonchalance » de son prédécesseur dans la résolution des urgences du Faso, le nouvel homme fort du pays communique déjà l’essentiel de son agenda.

 Au détour de son interview accordée à RFI dans l’imbroglio de ce week-end où il arrachait le pouvoir par un putsch militaire, le capitaine Ibrahim Traoré a indiqué qu’il est en phase avec le chronogramme approuvé par la CEDEAO fixant un retour à l’ordre constitutionnel au plus tard en juillet 2024. Le nouveau chef de la junte militaire a d’ailleurs précisé que « si la situation le permet, un retour à l’ordre constitutionnel normal » pourrait avoir lieu avant cette date. Avec cette déclaration, le burkinabé semble prendre de court la CEDEAO puisque cette dernière avait déjà donné son aval au Lieutenant-Colonel Damiba sur ce chronogramme. Au cas où la CEDEAO se déciderait à sanctionner le nouveau régime militaire, quelles en seraient les motivations ?

Par-ailleurs, le nouveau dirigeant a relevé les conditions désastreuses dans laquelle l’armée du Faso essaient tant bien que mal de lutter contre le terrorisme. A cet effet, il déclare sur Voice of America : « Je pars en patrouille avec mes hommes et nous n’avons pas la logistique de base ». Sur la situation sociale du pays, il fait savoir que « Dans certains villages, les arbres n’ont pas de feuilles parce que les gens mangent les feuilles. Ils mangent les mauvaises herbes. Nous avons proposé des solutions qui nous permettront de protéger ces personnes, mais nous ne sommes pas écoutés ». Il faut donc croire que le capitaine entend s’engager dans l’amélioration des conditions sociales de ses concitoyens.

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