Cet espace culturel avait subi de plein fouet la colère des manifestants burkinabè lors du second putsch militaire ayant conduit le capitaine Ibrahim Traoré au poste de Chef d’Etat. A l’heure des bilans, le constat est amer.
Le sentiment anti-français en sourdine, a explosé ce 1er Octobre 2022 à Ouagadougou lors des évènements rocambolesques qui ont éjecté Paul-Henri Damiba du pouvoir. L’institut français a fait les frais de la suspicion des jeunes qui étaient persuadés que la France protégeait l’ex-putschiste Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Aujourd’hui, l’état de ce lieu de brassage culturel laisse à désirer : plusieurs vitres brisées, des portes calcinées, les murs calcinés, l’intérieur de la bibliothèque saccagé. Le Directeur Général dudit institut, Thierry Bambara a indiqué qu’« il manque beaucoup de choses parce que j’ai vu, par exemple, des appareils qui ont été brûlés. Dehors, vous pouvez voir, il y a des consoles, il y a tout. Ils ont pris, ils ont enlevé, ils ont brûlé, il y a des instruments qu’ils ont brûlés. Par exemple, l’artiste “Papa” avait ses instruments là parce qu’il devait faire son concert le vendredi, tout a été brûlé ».
Il faut reconnaitre que l’Institut français est un lieu très fréquenté par les artistes burkinabè. D’ailleurs l’un d’entre eux, du nom de Kantala a confié qu’il s’agit d’une « grande perte pour nous, artistes burkinabés avec l’Institut français de Bobo et de Ouagadougou. Parce que tous nos projets qui étaient prévus, qui devaient se dérouler à l’Institut français, vous voyez que ça ne sera plus possible pour le moment. Parce qu’avec tous les dégâts qui ont été faits ici, il va falloir du temps pour que tout soit mis en place pour qu’on puisse continuer. Donc ça nous fait reculer un peu ».
Barth K.
On s’en fout. On ne veut plus voir ses pièges tendus par France pour nous inféoder.
C’est vraiment déplorable ce qui se passe là. S’attaquer à un institut culturel ? Oh oh.
Vous privez non seulement vos artistes mais également un bien nombre de personnes.